[Thriller] Paradise Lost, Andrea Di Stefano (2014)

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Thomas Day
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[Thriller] Paradise Lost, Andrea Di Stefano (2014)

Messagepar Thomas Day » 17 novembre 2014 à 23:44

La fiche IMDB

Nick, jeune Canadien venu en Colombie accompagner son frère dans son rêve d'un paradis retrouvé, rencontre une belle latina non loin de la plage où il pratique le surf. Ils sont beaux, ils sont jeunes, et tombent amoureux. La vie quoi, sauf que la belle fait entrer Nick dans sa famille, elle lui présente son oncle, le puissant Pablo Escobar. Jusqu'où peut-on aller par amour ?

Paradise lost suit les traces du Dernier Roi d'Ecosse de Kevin Macdonald, les parallèles entre les deux films sont évidents, parfois même écrasants (un jeune blanc à moitié conscient de ce qui se trame autour de lui, un fou sanguinaire qui ne recule devant aucune atrocité, un pays écrasé par la pauvreté). Mais là où Macdonald (servi en outre par la prestation magistrale de Forrest Whitaker) maîtrise totalement son sujet et y insuffle une profondeur inégalé, Di Stefano patauge un peu. Sa réalisation est souvent utilitaire, donc décevante, il ne tire pas le meilleur de Benicio Del Toro et son chef op' semble régulièrement à la ramasse (images pourries de très beaux paysages, flous bizarres, couleurs décevantes).
Après une première heure assez maladroite qui ne semble pas trop savoir ce qu'elle veut raconter, le film bascule dans le thriller pur et même l'horreur. Là, Di Stefano (transcendé par la violence insane qu'il met en scène) fait des merveilles, livrant une des scènes de tension les plus réussies de l'histoire du cinéma. Cette deuxième heure est inoubliable, mais on ne peut pas s'empêcher de se demander ce que Kevin Macdonald aurait fait d'un tel sujet.
Quant à Benicio Del Toro, bouffi, une samsonite sous chaque œil, semblant constamment à l'ouest (Escobar était-il alcoolique ?), il fait davantage pitié que peur. On a du mal à imaginer Pablo Escobar comme ça (bonne transcription d'une réalité "décevante" car minable ?)...

Un sujet en or qu'il aurait fallu laisser à un réalisateur plus chevronné (d'autant plus que le scénar de Di Stefano est vraiment "honnête").

TD

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