Divine a été décerné(e) être la personne la plus ignominieuse qui soit. Il/elle (son sexe est indéterminé/indéterminable) vit dans une caravane au fond des bois, avec sa copine, Cotton, sa mère (obèse, qui passe ses journées dans un parc à enfants à réclamer des œufs) et son fils, Crackers, qui éprouve un intérêt trouble pour les poulets. Mais la réputation de Divine a fini par arriver aux oreilles de Connie et Raymond Marble, qui décident d'usurper ce titre d'être le plus dégoûtant au monde. Et Connie et Raymond ne sont effectivement pas en reste : ils séquestrent des autostoppeuses dans leur cave, qu'ils violent et inséminent afin de revendre les bébés, l'argent leur servant à financer un réseau de vente de drogue en lycée, et Raymond se livre à de l'exhibitionnisme. Mais Divine ne va pas se laisser faire…
Pink Flamingos, c'est le carnaval des perversions : fétichismes divers et variés, léchouillage de trucs que le commun des mortels n'aurait juste pas envie de léchouiller, viols, zoophilie, inceste, coprophagie… L'aspect trash est volontaire, assumé, revendiqué. Qu'importe si le jeu des acteurs est parfois défaillant, et que le film accumule les longueurs entre deux séquences vomitives, que certains plans soient d'un amateurisme à faire pleurer — en fait, la grammaire filmique de ce film est elle-même contaminée par la transgression.
Et puis il y a Divine, travesti flamboyant qui traverse le film de manière impériale, et qui n'aurait pas déparé dans le Rocky Horror Picture Show (dont Pink Flamingos est le pendant trash).
Disons que Pink Flamingos est une expérience.
La fiche Imdb.
Un extrait.
[WTF] Pink Flamingos, John Waters (1972)
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