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"An evil old house, the kind some people call haunted, is like an undiscovered country waiting to be explored. Hill House had stood for 90 years and might stand for 90 more. Silence lay steadily against the wood and stone of Hill House, and whatever walked there... walked alone."
C'est à Hill House, Nouvelle-Angleterre, grande bâtisse tordue supposée hantée, que le docteur John Markway a décidé de mener une expérience paranormale avec deux jeunes femmes : Eleanor et Theodora. Luke, le neveu de la propriétaire, sera présent. Portes qui se ferment toutes seules, froid surnaturel dans la nursery, escalier métallique instable (dans la bibliothèque), bruits divers et variés, silhouette d'un chien qui se promène dans les couloirs mais que personne ne voit vraiment, Hill House n'est probablement pas l'endroit où vous aimeriez passer vos vacances en famille. Surtout en compagnie d'Eleanor, jeune femme perturbée par la mort récente de sa mère, écrasée, broyée par une culpabilité de plomb fondu...
Première adaptation de La Maison hantée de Shirley Jackson, La Maison du diable s'éloigne beaucoup du roman pour mieux lui rendre hommage (dans le film, c'est au Docteur Markway qu'Eleanor s'attache, pas à Theodora ; le personnage d'Arthur a disparu, et le personnage de Mrs Markway est très différent de celui, fort comique, du roman).
La maison du diable est l'archétype-même du film d'horreur élégant. C'est malin, subtil, tout ou presque est dans la suggestion, rien (ou presque) ne dépend des effets spéciaux (il y en a quand même quelques uns). Ce genre de films où on ne montrait rien (ou presque) a disparu ; quel dommage ! Ca évoque les meilleurs films de Jacques Tourneur, ce qui n'est pas le moindre des compliments.
D'ailleurs la scène la plus "graphique", la plus spectaculaire du roman (je ne spoile pas !) ne se retrouve pas dans le film.
Le noir et blanc (de l'édition Blu ray allemande - la seule que j'ai réussi à acheter) et sublime. Wise a un sens aigu du cadrage. C'est un film riche qu'on peut voir et revoir comme les meilleurs Hitchcock (après, il faut aimer la façon un peu raide de jouer des acteurs et actrices des années soixante...).
Formidable, insurpassable, indémodable. Je conseille.
TD
PS : Visionné dans l'édition Warner Home Video Germany, langue anglaises, sous-titres français. Le titre du film en allemand : Bis das Blut gefriert.
La Maison du diable, Robert Wise (1963)
- Thomas Day
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Re: La Maison du diable, Robert Wise (1962)
Je plussoie. C'est là un de mes films préférés, ever. Et l'un des rares films d'épouvante qui parvient à m'arracher des frissons.
Re: La Maison du diable, Robert Wise (1962)
On s'était fait une nuit fantastique il y a une sacrée lurette, chez Michel Pagel, avec aussi Thomas Bauduret, si ma mémoire est bonne. Curieusement, contrairement à ce qui s'était passé avec d'autres films de cette séance, on n'a pas eu un seul instant envie de ricaner.
JDB
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"Impliqué en permanence", qu'il dit.
- Thomas Day
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Re: La Maison du diable, Robert Wise (1963)
"The 1999 movie is garbage and we won’t speak of it again."
Enorme.
TD
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Re: La Maison du diable, Robert Wise (1963)
Revu dans la foulée de la lecture du roman de Shirley Jackson - et toujours autant adoré.
Hop : Shirley JACKSON, La Maison hantée / Robert WISE, La Maison du Diable
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