Ça, Andres Muschietti (2017)

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Thomas Day
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Re: Ça, Andres Muschietti (2017)

Messagepar Thomas Day » 26 septembre 2017 à 12:30

J'ai vu qu'ils annonçaient une suite pour l'an prochain, je comprends rien, c'est pas un film "complet" ?

TD
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Razheem L'insensé
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Re: Ça, Andres Muschietti (2017)

Messagepar Razheem L'insensé » 26 septembre 2017 à 12:36

Thomas Day a écrit :J'ai vu qu'ils annonçaient une suite pour l'an prochain, je comprends rien, c'est pas un film "complet" ?

TD



Non, en gros, c'est un dyptique : celui-ci se consacre à la partie enfance, l'autre sera sur les enfants devenus adultes.
C'est It : Chapter One le vrai titre, mais il ne s'affiche qu'à la fin du film.
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Re: Ça, Andres Muschietti (2017)

Messagepar Valeena » 28 septembre 2017 à 19:50

Thomas Day a écrit :J'ai vu qu'ils annonçaient une suite pour l'an prochain, je comprends rien, c'est pas un film "complet" ?

TD


Contrairement au téléfilm avec Tim Curry où alternaient les périodes "enfance" et "adulte", ici nous n'avons eu droit qu'à la partie "enfance". Donc vite la suite !
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Re: Ça, Andres Muschietti (2017)

Messagepar Erwann » 10 octobre 2017 à 10:44

Vu. Pas mal, vraiment.
Je n'ai pas vu le téléfilm, seulement lu le roman l'an passé, et ce Ça cru 2017 m'a semblé une assez bonne adaptation. L'ambiance est réussie, mais je suppose que l'aspect nostalgie des années 80 y joue un peu. Les acteurs sont bons (petit bémol sur celui qui joue Bill Denbrough, qui manque un peu de charisme) et l'histoire est bien menée.
Quelques défauts cependant :
• Je comprends bien qu'en deux heures, il faille condenser, et donc réduire un peu les caractéristiques des personnages. Du coup, Mike Hanlon est juste réduit au rang d'éleveur de mouton, alors qu'il s'agit aussi de celui qui s'intéresse à l'histoire de Derry — rôle qui échoie dans le film à Ben Hanscom. Dommage pour Mike, dont le rôle dans l'histoire devient assez accessoire.
• Richie se caractérise dans le roman par son don pour imiter les gens. Ici, ça se remarque à peine. Ce qu'on remarque, c'est qu'il s'agit surtout de l'acteur de Stranger Things — ça parasite un peu.
• Beverly Marsh est un personnage intéressant tout du long… sauf vers la fin, où elle se retrouve réduite au rôle de damoiselle en détresse qu'il faut sauver. Dans le roman, le Club des Ratés n'avait pas besoin d'un tel prétexte pour aller tataner Grippesou.
• Ça ne fait pas peur. Le côté horrifique est à moitié raté : c'est une bonne idée d'avoir "actualisé" certaines incarnations de Grippesou (le loup-garou ou l'oiseau gigantesque auraient été ridicules sûrement), notamment la peinture malaisante de Modigliani. Néanmoins, le film repose beaucoup trop sur des jumpscares idiots, et l'aspect "clown maléfique" de Grippesou n'est pas super intéressant : j'ai envie de croire que la version Tim Curry, plus normale, fonctionne mieux.
Curieux de voir comment le réalisateur va gérer la seconde partie : dans le roman, la partie dédiée aux adultes m'a peu intéressé.
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Re: Ça, Andres Muschietti (2017)

Messagepar Razheem L'insensé » 10 octobre 2017 à 18:57

Revu une deuxième fois hier, et je crois que je vais revoir le truc à la baisse. C'est peut-être une bonne adaptation (je n'ai pas lu le livre) mais c'est vraiment moyen (personnages clichés, scénario de la première partie répétitif, moments d'éclats des gosses lamentable, jumpscare à tous les étages, musique qui dicte l'émotion...)
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Re: Ça, Andres Muschietti (2017)

Messagepar Biro » 20 avril 2018 à 11:54

J'ai enfin réussi à le finir après 3 jours ou je l'interrompais toutes les 20 minutes pour ne pas casser l'écran.
Razheem a bien cerné les problèmes du film : jumpscares, ambiance sonore à la ramasse, clichés.
Par contre contrairement à lui j'ai lu le bouquin, et justement je viens de le relire avant de m'attaquer au long métrage et là...
Le fait de ne pas entrelacer les histoires enfants/adultes dénature complètement l'histoire : dans le livre on sait au premier chapitre que Ça est revenu, que les enfants ne l'ont pas vaincu. Stan en est tellement bouleversé qu'il se suicide.
Les apparitions de Ça n'ont strictement rien à voir avec le roman (Ah si, le lépreux, sauf qu'au lieu de sortir de la maison, il pousse Eddy vers celle-ci).
Le père de Henry est un flic ?!
Patrick Hockstetter n'est pas le dangereux psychopathe qui a assassiné son petit frère de quelques mois en l'étouffant dans son coufin.
Beverly est ultra sexualisée tout au long du film mais curieusement elle ne couche pas avec ses copains à la fin (c'est un peu tiré par les cheveux dans le roman mais c'est ce qui leur permet de retrouver leur chemin après avoir blessé Ça).
Pas d'araignée ?
Un gant qui se déchire et au travers duquel on voit des poils ? Ah raté, vous n'aurez pas de Loup-Garou, ce n'était que pour le trailer !
Bon je vais m'arrêter là parce que j'ai la nausée. Si Stephen King était mort il se retournerait dans sa tombe.

Ouf !
Bon sinon les acteurs sont bons (sauf l'espèce de clown ringard qui apparaît dans des mugissements de corne de brume) et la réalisation est plutôt correcte.
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Re: Ça, Andres Muschietti (2017)

Messagepar Thomas Day » 28 octobre 2020 à 20:18

Après trois soirées de supplice, j'exagère à peine, je suis enfin venu à bout de l'interminable diptyque (dans interminable, il y a minable).

J'ai l'impression qu'on m'a écrasé le cerveau avec un marteau de foire, que le palet est monté très haut et a fait boing, me laissant durablement KO, essoré et nauséeux.

Je sais pas trop par où prendre ce machin... Si je devais "résumer" mon sentiment, je dirais que ni le réalisateur ni les scénaristes ni les producteurs n'ont compris quoi que ce soit au bouquin de Stephen King, ils sont passés à côté de tout ce qu'il contenait de politique, de sa vision des sixties, sorte d'Amérique parfaite, qui prend fin le 22 novembre 63 à Dallas. Ils n'ont pas compris qui était Berverly, ce qu'elle symbolisait dans le roman. Ça est un livre sur les années Reagan, sur les nombreux monstres qu'elles allaient engendrer (à mon avis la crise des subprimes c-àd la finance folle en fait partie).

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Re: Ça, Andres Muschietti (2017)

Messagepar John Shooter » 30 octobre 2020 à 12:12

(-)
Modifié en dernier par John Shooter le 20 novembre 2020 à 16:43, modifié 1 fois.
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Re: Ça, Andres Muschietti (2017)

Messagepar Thomas Day » 30 octobre 2020 à 16:23

Wicker Man a écrit :On n'a pas lu le même livre, visiblement...


Si si, on a lu le même, moi c'était en trois tomes chez J'ai lu.

Pour moi Ça est une exploration via la métaphore fantastique de cette Amérique qui n'a pas sur devenir "la promesse" qu'elle portait en elle dans les années 60. King y reviendra à de nombreuses reprises dans Cœurs perdus en Atlantide et 11/22/63.
C'est pour ça qu'à mon sens changer les baby-boomers du roman en membres de la génération Y est un contresens [inacceptable].

Le clown tueur n'est juste qu'un moteur narratif qui permet à l'auteur de lui opposer le même groupe d'individus à 27 ans d'écart ; en lui-même le clown n'a guère d'intérêt, voire aucun (mais ce n'est que mon point de vue, je ne cherche à convaincre personne).

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Re: Ça, Andres Muschietti (2017)

Messagepar Biro » 31 octobre 2020 à 09:09

Thomas Day a écrit :Pour moi Ça est une exploration via la métaphore fantastique de cette Amérique qui n'a pas sur devenir "la promesse" qu'elle portait en elle dans les années 60. King y reviendra à de nombreuses reprises dans Cœurs perdus en Atlantide et 11/22/63.
C'est pour ça qu'à mon sens changer les baby-boomers du roman en membres de la génération Y est un contresens [inacceptable].

Le clown tueur n'est juste qu'un moteur narratif qui permet à l'auteur de lui opposer le même groupe d'individus à 27 ans d'écart ; en lui-même le clown n'a guère d'intérêt, voire aucun (mais ce n'est que mon point de vue, je ne cherche à convaincre personne).

TD

Je suis absolument d'accord avec cette analyse, le clown n'est qu'un symbole (et d'ailleurs il n'apparait pas toujours sous cet aspect, d'où le titre Ça), et ce n'est pas pour rien que les personnages de Ritchie et Beverly réapparaissent dans 11/22/63 (on sent d'ailleurs qu'ils ont perdu en innocence).
Personnellement je ne me suis pas infligé le deuxième film tellement le premier m'avait dégouté...

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