J'ai vraiment beaucoup apprécié cette seconde saison qui clôt les intrigues laissées en suspens à la fin de la première saison.
Plus de moyens. Mise en scène et interprétation superbes (sauf l'actrice principale au jeu plutôt limité).
Et des musiques magnifiques également !
Cette série est un régal pour l'esprit, les yeux et les oreilles.
Et aussi, amusant de de voir que certains cylons se sont recyclés dans la résistance contre les nazis. Dans une réalité alternée, il existe peut-être un cross-over délirant entre les deux séries, qui sait ?
Surement ma série préférée de l'année.
[Série TV] The Man in the High Castle
Re: [Série TV] The Man in the High Castle
The Moon landing was an inside job. All the evidence is inside.
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Re: [Série TV] The Man in the High Castle
Et la critique de cette saison 2.
Moins enthousiaste que Pyjam mais le côté uchronique est vraiment génial (et Rufus Sewell tue)
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Re: [Série TV] The Man in the High Castle
Razheem L'insensé a écrit :(et Rufus Sewell tue)
Ça, c'est un axiome. Au moins depuis Dark City.
Je rêve sur le bord du monde et de la nuit. (…) Qui est là? Ah très bien : faites entrer l’infini. -- Louis Aragon
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Re: [Série TV] The Man in the High Castle
Pierre-Paul Durastanti a écrit :Razheem L'insensé a écrit :(et Rufus Sewell tue)
Ça, c'est un axiome. Au moins depuis Dark City.
Pardon.
Rufus Sewell en uniforme nazi tue.
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Re: [Série TV] The Man in the High Castle
Bon, Rufus Sewell for the Win...le reste commence sérieusement à tourner en rond dans cette saison 3 !
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Re: [Série TV] The Man in the High Castle
Je l'ai fini depuis quelques semaines mais j'ai été très surpris par cette ultime saison qui corrige quasiment tous les défauts de la précédente. Un must.
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Re: [Série TV] The Man in the High Castle
Saison 01 très réussie, pour moi !
En effet, recréer l'univers de ce qu'aurait été l'Amérique si elle avait été sous la domination du Greater Nazi Reich à l'est, et des Japanese Pacific States à l'ouest, est un très grand défi. L'Histoire parallèle à la notre, où les forces de l'Axe ont gagné la guerre. On retrouve bien la rigueur des japonais, notamment dans le salut très courtois où ils s'inclinent plutôt que de se serrer la main, la cruauté des Kenpeitai et le zèle qu'il mettent à leur tâche ; ce dernier est aussi dystopique que la cruauté nazie et sa chasse aux juifs. Le cocktail d'une Amérique sous domination conjointe Jap et Nazie : on se demande lequel est le pire. Mais surtout, de même que dans notre réalité la guerre froide a opposé l'Amérique à l'U.R.S.S., l'après-guerre uchronique décrit un règne nazi en guerre froide avec le Japon. Les grandes lignes historiques se rejoignent ; que ce soit l'Histoire qu'ils connaissent, ou l'Histoire telle qu'elle aurait pu être, suit des lignes de fractures identiques.
Par rapport au livre de Philip K. Dick : on retrouve le marchand d'antiquités, Robert Childan ; et ce constat : le vainqueur de la guerre a comme une sorte de nostalgie du pays vaincu, il recherche son art, sa façon de vivre. C'est l'empathie du vainqueur (ici les Jap) pour le vaincu (ici l'Amérique).
Dans une scène éloquente, Robert Childan est invité par un couple de japonais, visiteurs de sa boutique d'antiquités. Et Robert se présente avec un présent. Le couple de japonais ouvre le présent devant lui. Au début, je me suis fait la réflexion suivante : les asiatiques, en général n'ouvrent pas le présent devant celui qui offre. C'est de coutume. Mais c'était avant de me rendre compte que c'était logique dans la série : ce couple de Japonais essaie de vivre à l'américaine, ils essaient de comprendre les Américains, et Robert Childan, avec tous les impairs qu'il a commis durant le dîner, leur apparaît grossier, malpoli, peu fin par rapport à la délicatesse japonaise, chose qu'on retrouve dans le livre de Philip K. Dick.
J'ai noté un emprunt scénaristique au livre d'Amélie Nothomb, Stupeur et Tremblements, la haute administration veut une blanche et non une asiatique pour servir le thé, pour montrer aux hôtes occidentaux qu'ils peuvent se sentir à l'aise.
Le tableau n'est pas monochrome et noir dans sa description du peuple japonais : on retrouve l'honneur, qui est une valeur de très grande importance, au point que quand on failli à son devoir, on pratique le Seppuku.
Enfin, la bande son, la musique qui accompagne, qui habille chaque scène intense, est somptueuse, juste, jamais dans l'excès, j'en mets un extrait ici pour que vous appréciiez, signée Henry Jackman et Dominic Lewis :
En effet, recréer l'univers de ce qu'aurait été l'Amérique si elle avait été sous la domination du Greater Nazi Reich à l'est, et des Japanese Pacific States à l'ouest, est un très grand défi. L'Histoire parallèle à la notre, où les forces de l'Axe ont gagné la guerre. On retrouve bien la rigueur des japonais, notamment dans le salut très courtois où ils s'inclinent plutôt que de se serrer la main, la cruauté des Kenpeitai et le zèle qu'il mettent à leur tâche ; ce dernier est aussi dystopique que la cruauté nazie et sa chasse aux juifs. Le cocktail d'une Amérique sous domination conjointe Jap et Nazie : on se demande lequel est le pire. Mais surtout, de même que dans notre réalité la guerre froide a opposé l'Amérique à l'U.R.S.S., l'après-guerre uchronique décrit un règne nazi en guerre froide avec le Japon. Les grandes lignes historiques se rejoignent ; que ce soit l'Histoire qu'ils connaissent, ou l'Histoire telle qu'elle aurait pu être, suit des lignes de fractures identiques.
Par rapport au livre de Philip K. Dick : on retrouve le marchand d'antiquités, Robert Childan ; et ce constat : le vainqueur de la guerre a comme une sorte de nostalgie du pays vaincu, il recherche son art, sa façon de vivre. C'est l'empathie du vainqueur (ici les Jap) pour le vaincu (ici l'Amérique).
Dans une scène éloquente, Robert Childan est invité par un couple de japonais, visiteurs de sa boutique d'antiquités. Et Robert se présente avec un présent. Le couple de japonais ouvre le présent devant lui. Au début, je me suis fait la réflexion suivante : les asiatiques, en général n'ouvrent pas le présent devant celui qui offre. C'est de coutume. Mais c'était avant de me rendre compte que c'était logique dans la série : ce couple de Japonais essaie de vivre à l'américaine, ils essaient de comprendre les Américains, et Robert Childan, avec tous les impairs qu'il a commis durant le dîner, leur apparaît grossier, malpoli, peu fin par rapport à la délicatesse japonaise, chose qu'on retrouve dans le livre de Philip K. Dick.
J'ai noté un emprunt scénaristique au livre d'Amélie Nothomb, Stupeur et Tremblements, la haute administration veut une blanche et non une asiatique pour servir le thé, pour montrer aux hôtes occidentaux qu'ils peuvent se sentir à l'aise.
Le tableau n'est pas monochrome et noir dans sa description du peuple japonais : on retrouve l'honneur, qui est une valeur de très grande importance, au point que quand on failli à son devoir, on pratique le Seppuku.
Enfin, la bande son, la musique qui accompagne, qui habille chaque scène intense, est somptueuse, juste, jamais dans l'excès, j'en mets un extrait ici pour que vous appréciiez, signée Henry Jackman et Dominic Lewis :
Re: [Série TV] The Man in the High Castle
Valeurs actuelles se penche sur la série, et c'est du lourd.
Signalé sur facebook par Hélène Collon, dickienne émérite.
JDB
Les adaptations de Philip K. Dick ont toutes une vertu commune : elles sont plus compréhensibles que ses œuvres originales, brouillonnes, confuses et mal écrites - les arguments sont brillants, le climat est oppressant à souhait, mais l'intrigue s'éparpille, les méditations sont fumeuses, le résultat est boiteux. L'adapter, c'est l'améliorer.
Signalé sur facebook par Hélène Collon, dickienne émérite.
JDB
"Impliqué en permanence", qu'il dit.
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