Pyjam a écrit :L'édition numérique. Du moins celle en vente sur Amazon où l'on peut consulter l'extrait gratuit :
http://www.amazon.fr/gp/product/B0098U2736/
Exact. Clément?
JDB
Pyjam a écrit :L'édition numérique. Du moins celle en vente sur Amazon où l'on peut consulter l'extrait gratuit :
http://www.amazon.fr/gp/product/B0098U2736/
Poul Anderson
J’ai envie de dire que c’est un sommet du genre. Il y a notamment un texte à vous emporter hors du cercle. Il s’agit de Tau zéro. Peut-être le livre le plus abouti qui intrigue jusqu’aux astrophysiciens, par exemple Roland Lehoucq qui tente de nous expliquer en postface le « facteur de Lorentz ». Il faudrait demander à Aurélien Barrau de nous en parler, de ce livre tout à fait original dont James Blish dira qu’il s’agit du « récit de science-fiction ultime ». En tout cas, on y découvre une nouvelle articulation du fini et de l’infini. Nul besoin d’un temps infini pour traverser l’espace intersidéral. Il suffit d’une vie finie pour le faire. Entre 1 et 2, même si on peut diviser à l’infini les fractions et les étapes du parcours comme fait Zénon, on peut franchir la béance. Et cette manière de résoudre le paradoxe de Zénon se pratique dans un vaisseau spatial capable d’accélérer sans cesse pour toucher à une vitesse qui contracte le temps. Donc vous ou moi, entre la naissance et la mort, nous aurions largement de quoi recouper l’univers en totalité et peut-être en rejoindre un autre, recommencer une vie ailleurs, dans un monde pris sur d’autres univers. C’est cette poursuite infernale de l’infini dans un vaisseau fini qui constitue un huis-clos capable justement de conduire le genre vers la porte… Il s’agit de l’huis-clos en tant que tel, celui de la déclosion des murs… Une version du Mystère de la chambre jaune portée aux confins du cosmos…
Ce roman assez court qui nous raconte pourtant beaucoup, qui possède cette tonalité assez froide et laisse bien peu de place à l’action, est néanmoins une réussite romanesque, par la seul force de l’écriture de Poul Anderson, par son talent. Un roman qu’on ouvre et qu’on ne referme qu’après le point final. Roman majeur du genre, Tau zéro est admirable par l’ensemble de ses qualités nombreuses et remarquables et ce malgré son âge, il ne vieillit pas.
Tau Zéro est donc un roman très intéressant, un « aller sans retour » qui peut offrir au lecteur des perspectives très lointaines même sans y connaître grand-chose au voyage stellaire.
Tau Zéro est un huis-clos tragique et sentimental, qui se situe dans l’espace grâce à un cadre de hard-science savamment développé par Poul Anderson. Ce cadre permet à la fois de développer des personnages dans une situation de crise, mais également d’explorer certaines notions scientifiques et philosophiques assez profondes, comme notre rapport au temps ou à la civilisation.
Erwann a écrit :Tau Zéro est un huis-clos tragique et sentimental, qui se situe dans l’espace grâce à un cadre de hard-science savamment développé par Poul Anderson. Ce cadre permet à la fois de développer des personnages dans une situation de crise, mais également d’explorer certaines notions scientifiques et philosophiques assez profondes, comme notre rapport au temps ou à la civilisation.
Dans les Chroniques du Chroniqueur.
Retourner vers « Les livres du Bélial' »