je viens de terminer de lire la critique d'APOPHIS sur son blog, relative à un roman de Neal Asher. Si ma mémoire ne me fait pas défaut FLEUVE NOIR a publié en son temps 3 romans de cet (excellent) auteur, le dernier paru datant de 2010 !
Quelqu'un sait il pourquoi Neal Asher a disparu du paysage SF français ? Qui détient les droits ? Une chance un jour de revoir Asher sur les étals de nos librairies ?
Neal ASHER
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Re: Neal ASHER
De mémoire, ça s'était EXTRÊMEMENT mal vendu. :/
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Re: Neal ASHER
Toujours la même histoire, en matière d'édition de SF traduite par chez nous. Bénédicte Lombardo (mon épouse à la ville) a fait découvrir en France cet excellent auteur de SF débridée, aventureuse et intelligente. Trois romans publiés (avec de chouettes couves, signées Stephan Martinière et Marc Simonetti, dans mon souvenir). Lorsqu'elle a quitté ses fonctions de boss de la SF/fantasy chez Editis (Pocket et Fleuve Noir, notamment), l'auteur a perdu son champion en France (sa championne, en l'état). Les ventes étaient médiocres ; personne n'a pris le relais. Fin de l'histoire. Incidemment, j'ai toujours trouvé les méventes de cet auteur britannique particulièrement étonnantes. Sa SF, certes pas révolutionnaire, ne manque pas pour autant d'ambition, et elle me semble des plus commerciales (dans le bon sens du terme ; Asher ne se fout pas de la gueule de son lecteur, loin s'en faut, et ses romans se lisent tout seul). La première fois que Bénédicte m'a fait lire un de ses bouquins, je me suis dit que ce type avait le potentiel d'un Richard Morgan. Je me suis bien planté, mais c'est pas comme si c'était la première fois.captain penobo a écrit :Quelqu'un sait il pourquoi Neal Asher a disparu du paysage SF français ? Qui détient les droits ? Une chance un jour de revoir Asher sur les étals de nos librairies ?
Re: Neal ASHER
J'avais essayé de lire L’écorcheur, et je n'ai pas trouvé que ça se lisait tout seul. Bien au contraire, j'ai trouvé ça particulièrement pénible à lire, et j'ai arrêté en raison du style au bout de 50 pages environ.
Dommage car j'aurais bien aimé finir un roman de Neal Asher. Depuis, j'attends une meilleure occasion.
Dommage car j'aurais bien aimé finir un roman de Neal Asher. Depuis, j'attends une meilleure occasion.
The Moon landing was an inside job. All the evidence is inside.
- Olivier Girard
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Re: Neal ASHER
J'ai pour ma part trouvé ce roman plus que digne d'intérêt. Et je ne suis pas le seul. (Par contre, il est vrai que des trois romans traduits, c'est sans doute le moins "accessible".)
Re: Neal ASHER
Olivier Girard a écrit :...des trois romans traduits, c'est sans doute le moins "accessible".
C'est pourtant le seul que j'ai trouvé ! :0)
Quoiqu'il en soit, c'est vrai que sur GR, j'ai vu qu'il a publié de très nombreux romans plutôt bien notés (pour ce que ça vaut), et que je reste curieux.
The Moon landing was an inside job. All the evidence is inside.
Re: Neal ASHER
J'avais beaucoup apprécié L'écorcheur". Sans être un chef d’œuvre le livre se lisait avec un vrai plaisir . Je n'avais pas trouvé l'histoire difficile à lire ni le style ou la traduction mauvaise.
Je n'ai pas lu les deux autres romans traduits.
Sa page wikipédia parle de différents cycles proche du cyberpunk et du space opera. La profusion d'auteurs de qualité dans les deux genres et les ventes mauvaises ont eu sans doute raison de sa traduction en france.
Je n'ai pas lu les deux autres romans traduits.
Sa page wikipédia parle de différents cycles proche du cyberpunk et du space opera. La profusion d'auteurs de qualité dans les deux genres et les ventes mauvaises ont eu sans doute raison de sa traduction en france.
Re: Neal ASHER
C'est un Postcyberpunk comme on en voit peu, notamment dans l'amplitude spatiale et l'époque où ça se passe. Sur ce plan là, il n'y a guère d'autre équivalent que Richard Morgan, comme Olivier le soulignait (et au niveau noirceur et action, on en est proche aussi). Sur le plan du Space Op', on est sur quelque chose de proche de Banks, mais nettement plus violent, militarisé, nerveux et technologique (pratiquement jusqu'à la Hard SF, pas dans le fait de rester confiné aux lois physiques connues, mais dans celui de décrire avec minutie les technologies fictives utilisées, notamment les armements / défenses).
Ce qui m'a surtout frappé, c'est la démesure : on est, je trouve, vraiment dans un esprit proche de celui du Space Op' de l'âge d'or, mais utilisant la nano- / pico-tech, les IA, etc, bref tout l'arsenal d'un bouquin de SF moderne. Et ça, par contre, surtout combiné à l'aspect noir / cyberpunk, c'est quelque chose qui ne court pas franchement les rues.
Après, si ça s'est méchamment planté, je peux comprendre que les éditeurs soient frileux à l'idée de retenter l'expérience. Mais bon, ça reste réellement dommage, d'autant plus que comme Olivier le dit, ça se lit vraiment tout seul tant c'est fluide et rythmé et tant ça prend aux tripes (comme du Morgan, une fois encore).
Ce qui m'a surtout frappé, c'est la démesure : on est, je trouve, vraiment dans un esprit proche de celui du Space Op' de l'âge d'or, mais utilisant la nano- / pico-tech, les IA, etc, bref tout l'arsenal d'un bouquin de SF moderne. Et ça, par contre, surtout combiné à l'aspect noir / cyberpunk, c'est quelque chose qui ne court pas franchement les rues.
Après, si ça s'est méchamment planté, je peux comprendre que les éditeurs soient frileux à l'idée de retenter l'expérience. Mais bon, ça reste réellement dommage, d'autant plus que comme Olivier le dit, ça se lit vraiment tout seul tant c'est fluide et rythmé et tant ça prend aux tripes (comme du Morgan, une fois encore).
Re: Neal ASHER
Olivier Girard a écrit :Toujours la même histoire, en matière d'édition de SF traduite par chez nous. Bénédicte Lombardo (mon épouse à la ville) a fait découvrir en France cet excellent auteur de SF débridée, aventureuse et intelligente. Trois romans publiés (avec de chouettes couves, signées Stephan Martinière et Marc Simonetti, dans mon souvenir). Lorsqu'elle a quitté ses fonctions de boss de la SF/fantasy chez Editis (Pocket et Fleuve Noir, notamment), l'auteur a perdu son champion en France (sa championne, en l'état). Les ventes étaient médiocres ; personne n'a pris le relais. Fin de l'histoire.
Same old story, en effet. Jetez un coup d'oeil au catalogue des "Présence" (du futur, du fantastique et tout court), puis à celui d'"Imagine". Une fois Jacques Chambon disparu, combien d'auteurs--dont certains se vendaient bien, ex. Resnick--ont disparu des librairies? Si vous lisez encore Shepard, c'est parce que Le Bélial' a pris le relais.
Et en ce qui concerne Poul Anderson, même si ce n'est pas moi qui ai pris la décision de le relancer, j'étais là pour suivre le mouvement et, oserais-je le dire, l'amplifier.
On pourrait citer d'autres exemples.
Pardon pour le HS.
JDB
"Impliqué en permanence", qu'il dit.
Re: Neal ASHER
Ben moi, je me suis prodigieusement fait chier en lisant "L'écorcheur". Ça m'a vacciné de l'auteur.
Modifié en dernier par ubikD le 25 juin 2018 à 22:00, modifié 1 fois.
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