Somnambule, Dan Chaon - Albin Michel

[Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire]

Au volant de son camping-car, accompagné de Flip, son fidèle pitbull, Will Bear sillonne les routes d’une Amérique ravagée par les coupures de courant et envahie de drones géants. En tant que mercenaire itinérant, il accomplit sous de multiples identités diverses missions, parfois au péril de sa vie : assassinats, pose d’explosifs, transport de prisonniers… Mais sa bonhommie naturelle et ses microdoses quotidiennes de LSD l’aident à garder le sourire.

Jusqu’à ce qu’une jeune femme l’appelle sur l’un de ses téléphones, pourtant intraçables. Elle prétend être sa fille biologique et se dit en grand danger. Est-ce la vérité ou un piège mortel ? Faut-il se débarrasser d’elle ou au contraire saisir cette opportunité pour enfin changer de vie ?

Jouant avec les codes du roman noir et de la dystopie, Dan Chaon nous propulse dans un monde dominé par la violence et la technologie – un univers à la fois si loin et si proche du nôtre.

« Mon livre préféré a longtemps été Mrs Dalloway de Virginia Woolf, mais j’en ai un nouveau : Somnambule de Dan Chaon. C’est un roman initiatique, au sens le plus abouti du terme. Une expérience de lecture unique. » Laura Kasischke

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Disclaimer
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Je travaille chez Albin Michel, mais ça pourrait être dès mars ma meilleure lecture SF de l'année.
Après Une douce lueur de malveillance, Dan Chaon confirme qu'il est un de mes écrivains préférés.

GD

[Weirdaholic]

Je travaille chez Albin Michel, mais ça pourrait être dès mars ma meilleure lecture SF de l'année.
Après Une douce lueur de malveillance, Dan Chaon confirme qu'il est un de mes écrivains préférés.

C'est mal*, tu viens de me convaincre d'embêter tes petits collègues pour un SP... ^_^ (OK, je trouvais déjà l'incipit du roman sympa.)

Au passage, question : avec la contamination de la littérature générale par la SF, ça arrive qu'AMI et Terres d'Amérique se retrouvent "en compétition" pour acquérir un même titre ?

(Sachant que là, le Chaon est vendu comme jadis Dantec d'après Lehman : "ce n'est pas de la SF !")


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* tout est relatif, c'est surtout mal pour ma PAL ^_^

[Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire]

(Sachant que là, le Chaon est vendu comme jadis Dantec d'après Lehman : "ce n'est pas de la SF !")

A mes yeux le coeur du roman c'est notre rapport au progrès technologique, à la façon dont on peut se sentir dépassé même en étant un utilisateur quotidien, voire un professionnel.
Ceux qui ont des ados connaissent le truc, tu n'arrives pas à faire un truc sur ton téléphone portable, tu le files à ton ado qui règle le problème en sept secondes, non sans se foutre de ta gueule dans la foulée.
Moi, je veux bien que Somnambule soit pas de la SF, mais à un moment, il va falloir qu'on se demande "ce qu'il nous reste", les aliens, les nefs spatiales philosophes et les trous noirs doués de conscience ?

Francis et moi ne sommes pas en compétition, je ne crois pas, mais il m'arrive une ou deux fois par an de lui demander : "je voudrais acheter tel truc, est-ce que ça te gène ?" Je l'ai fait pour Shaun Hamill, Ethan Chatagnier et d'autres titres qu'au final, je n'ai pas eu. Il me signale des romans, quelques fois. On discute.

Franchement le Dan Chaon, pour un lecteur de SF qui a les clés contrairement à un lecteur de LitGèn (je ne vais pas les citer, ces clés pour ne pas spoilier, même si je pense que le titre spoile déjà pas mal) c'est extraordinaire d'intelligence. Moi je trouve ça à la fois renversant et ludique.

GD

[Weirdaholic]

(Sachant que là, le Chaon est vendu comme jadis Dantec d'après Lehman : "ce n'est pas de la SF !")

A mes yeux le coeur du roman c'est notre rapport au progrès technologique, à la façon dont on peut se sentir dépassé même en étant un utilisateur quotidien, voire un professionnel.

Au final, j'ai eu l'impression que la bascule permanente d'un genre à un autre dans Somnambule (j'en ai compté au moins six) faisait partie intégrante du projet littéraire de Dan Chaon, et j'ai centré (peut-être à tort) ma chronique là-dessus ; j'ai d'ailleurs trouvé un entretien (cité en fin de chronique) où il dit admirer cette technique chez Peter Straub.

(Je signale aussi une certaine parenté avec Les Sentiers de Recouvrance, les deux oeuvres parlant au fond des liens qu'on se crée, au terme d'un voyage...)

[Razheem L'insensé]

Hop, lu et beaucoup aimé, un grand en dessous que le chef d'œuvre Une Douce Lueur de Malveillance mais un excellent roman quand même. Lisez Dan Chaon !