Robert E. HOWARD - Les Dieux de Bal-Sagoth

Avatar de l’utilisateur
Nébal
L'équipe du Bélial'
Messages : 1854
Enregistré le : 20 avril 2009 à 20:03
Localisation : Bordeaux
Contact :

Robert E. HOWARD - Les Dieux de Bal-Sagoth

Messagepar Nébal » 30 mai 2010 à 10:18

Hop !

Pour ma part, je ne remercierai jamais assez Bragelonne et Patrice Louinet d’avoir poursuivi l’édition des œuvres de Robert E. Howard au-delà de l’intégrale de Conan. Merci, merci, merci. Certes, cela a pu donner du très bon (Bran Mak Morn), du bon (Solomon Kane), et du moins bon (Le Seigneur de Samarcande) ; mais c’est en tout cas une occasion unique de redécouvrir un auteur sans doute plus varié et moins caricatural que ce que l’on a longtemps voulu croire, et qui, tout au long de sa courte carrière, a régulièrement pondu des textes fort intéressants.

Certes, il s’agit de littérature populaire, mais de bonne littérature populaire ; aussi est-ce toujours avec une certaine impatience que j’attends les nouvelles parutions howardiennes chez Bragelonne, que je m’empresse d’acheter dès leur sortie. Après, c’est un peu la roulette russe… mais en parlant d’Howard, c’est sans doute de mauvais goût, alors on préfèrera pasticher Forrest Gump, et dire avec lui que Howard, c’est comme une boîte de chocolats : on ne sait jamais sur quoi on va tomber.

Las, autant le dire tout de suite, avec Les Dieux de Bal-Sagoth, premier tome d’une intégrale en trois volumes des récits de fantasy et d’horreur "hors-cycle" (du moins est-ce ainsi que je l’ai compris... ?) de Robert E. Howard, on tombe dans l’ensemble sur du "pas très bon". Des vieux machins un peu moisis, d’autres qui sentent pas bon, quelques-uns d’un peu trop liquoreux. Pas tous, heureusement : il y en a de tout à fait mangeables, et même de bons ; mais dans l’ensemble, c’est quand même l’amertume qui domine…

C'est surtout que quelques textes de jeunesse dont on se demande comment ils ont pu être publiés un jour et un épouvantablement long pastiche de Sax Rohmer mâtiné de Lovecraft sur le péril noir et jaune et brun et pas blanc, quoi, viennent plomber le recueil, très inégal en qualité, et par ailleurs fait de bric et de broc. On y trouve un peu tout et n'importe quoi, régulièrement du plus mauvais Howard, rarement sinon jamais l'auteur à son meilleur. Autant dire que c'est un volume à réserver aux fans hardcore du Texan, en dépit de quelques bons textes ici ou là.

Ce qui ne m'empêchera pas, bien entendu, de me jeter sur le tome suivant...

Retourner vers « Livres (autres maisons d'édition) »