Utilisant une technologie quantique qu'ils ne comprennent pas totalement, les scientifiques des complexes de Crossbank et Blind Lake observent des planètes extraterrestres distantes de la Terre de plusieurs dizaines d'années-lumière. A Blind Lake, Minnesota, Marguerite Hauser s'intéresse tout particulièrement à un extraterrestre qu'elle appelle "le Sujet ", mais que tout le monde surnomme "le homard", à cause de sa morphologie. Et voilà qu'un jour, personne ne sait pourquoi, le Sujet entreprend un pèlerinage qui pourrait bien lui être fatal. Au même moment, l'armée américaine boucle Blind Lake et instaure une quarantaine qui tourne à la tragédie quand un couple qui tentait de s'échapper en voiture est massacré par des drones de combat. Que se passe-t-il à Blind Lake ? Avec ses personnages débordant d'humanité, Blind Lake prouve une fois de plus l'immense talent de Robert Charles Wilson.
Hello!
Premier contact avec RC Wilson pour ma part. J'ai apprécié le roman, l'atmosphère et les personnages.
J'ai une question cependant, qu'avez-vous pensé de la technologie imaginée dans le cadre de ce roman de SF?
POur ma part, c'est une réserve car j'ai eu le sentiment que c'était presque "magique".
Blind Lake
Merci
Blind Lake, Robert Charles Wilson
Re: Blind Lake, Robert Charles Wilson
Salut,
Avec Wilson, il ne faut pas trop chercher, concernant ses arguments science-fictifs: ce sont plus des prétextes qu'autre chose. Il ne fait pas de la hard science.
Et c'est ce qui me plaît chez lui (même si récemment Darwinia m'a plutôt déçu).
A+
Patrice
Avec Wilson, il ne faut pas trop chercher, concernant ses arguments science-fictifs: ce sont plus des prétextes qu'autre chose. Il ne fait pas de la hard science.
Et c'est ce qui me plaît chez lui (même si récemment Darwinia m'a plutôt déçu).
A+
Patrice
Re: Blind Lake, Robert Charles Wilson
Patrice2 a écrit :Salut,
Avec Wilson, il ne faut pas trop chercher, concernant ses arguments science-fictifs: ce sont plus des prétextes qu'autre chose. Il ne fait pas de la hard science.
Et c'est ce qui me plaît chez lui (même si récemment Darwinia m'a plutôt déçu).
A+
Patrice
Ok, merci!
J'aborderai le prochain roman en gardant cela à l'esprit.
Re: Blind Lake, Robert Charles Wilson
Je suis assez d'accord, et c'est, àmha, le principal défaut de Wilson : il utilise la "science" comme un moyen de faire naître une bonne histoire, mais il ne s'embarrasse pas de quoi que ce soit qui pourrait passer pour un minimum de rationalité. Comme tu le dis, il abuse de la ficelle de nombres de romans d'heroic fantasy en remplaçant le mot "magique" par "quantique". Du coup, je suis souvent déçu par la fin de ses romans : l'intrigue, le point de départ me paraissent toujours très excitants (et Blind Lake a été l'un de ceux qui me semblaient les plus prometteurs), mais la conclusion est réglée en deux coups de cuillère à pot désinvoltes, et ne répond que rarement aux interrogations qu'on pouvait avoir au début du roman.
En particulier, je n'ai aucun souvenir de la façon dont se termine Blind Lake, mais je me rappelle très bien être resté sur ma faim.
Bref, je pense que Wilson est un très grand romancier (ses personnages, sa façon de mener l'histoire, etc.), mais certainement pas un grand auteur de SF...
En particulier, je n'ai aucun souvenir de la façon dont se termine Blind Lake, mais je me rappelle très bien être resté sur ma faim.
Bref, je pense que Wilson est un très grand romancier (ses personnages, sa façon de mener l'histoire, etc.), mais certainement pas un grand auteur de SF...
Jean-François.
- Thomas Day
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Re: Blind Lake, Robert Charles Wilson
JFS a écrit :Bref, je pense que Wilson est un très grand romancier (ses personnages, sa façon de mener l'histoire, etc.), mais certainement pas un grand auteur de SF...
Je ne suis évidemment pas d'accord, car ce raisonnement pousserait à sortir Bradbury, Tevis et Sturgeon des "grands auteurs de SF". Wilson est un auteur humaniste ; bien souvent, il confronte l'humain à l'inconnu, la nature profonde de l'inconnu l'intéresse assez peu, moins en tout cas que l'humain confronté à cet inconnu.
C'est un digne héritier de Bradbury, Sturgeon et Simak, il est en fin de compte assez "isolé" dans cette optique-là si on regarde le paysage SF actuel.
En vieillissant, je trouve qu'il se rapproche de plus en plus de Stephen King, en tout cas c'est ce que j'ai ressenti en lisant La Cité du futur, son dernier roman en date.
GD
Re: Blind Lake, Robert Charles Wilson
OK avec JFS sur le fond, Wilson ne s’intéresse pas à l'aspect scientifique. En revanche, ses intrigues reposent fondamentalement sur l'impact d'éléments science-fictifs sur les personnages / la société. Je trouve d'ailleurs que ses meilleurs romans sont ceux faisant le moins appel à un "truc" scientifique ou technologique, tels Le Vaisseau des voyageurs ou Les Affinités.
Cela en fait-il un pur "auteur SF", je ne sais pas. Mais ce n'est certainement pas mainstream non plus.
Cela en fait-il un pur "auteur SF", je ne sais pas. Mais ce n'est certainement pas mainstream non plus.
It is a great honor to be here with all of my friends. So amazing + will Never Forget!
Re: Blind Lake, Robert Charles Wilson
Franchement, L'observatrice et Divisé par l'infini sont deux textes que je place au panthéon de la SF. C'est plus fort que moi, lorsque l'infini de l'univers rencontre la finitude de la condition humaine, j'ai le vertige.
Re: Blind Lake, Robert Charles Wilson
Thomas Day a écrit :JFS a écrit :Bref, je pense que Wilson est un très grand romancier (ses personnages, sa façon de mener l'histoire, etc.), mais certainement pas un grand auteur de SF...
Je ne suis évidemment pas d'accord, car ce raisonnement pousserait à sortir Bradbury, Tevis et Sturgeon des "grands auteurs de SF". Wilson est un auteur humaniste ; bien souvent, il confronte l'humain à l'inconnu, la nature profonde de l'inconnu l'intéresse assez peu, moins en tout cas que l'humain confronté à cet inconnu.
C'est un digne héritier de Bradbury, Sturgeon et Simak, il est en fin de compte assez "isolé" dans cette optique-là si on regarde le paysage SF actuel.
En vieillissant, je trouve qu'il se rapproche de plus en plus de Stephen King, en tout cas c'est ce que j'ai ressenti en lisant La Cité du futur, son dernier roman en date.
GD
Je commençais à croire que Gilles était en vacances...
S'il est évident que les sciences et techniques ne sont pas au centre du propos de Wilson (le vernis scientifique y est souvent réduit au minimum, c'est l'humain ("de base") qui intéresse le bonhomme), il en va de même pour bien d'autres auteurs passés au Panthéon de la SF aux yeux des lecteurs les plus pinailleurs.
Je vois là un faux procès.
Et puisqu'on en est aux préférences, les miennes vont à Spin, Julian (avec le recul, peut-être celui que je préfère), Les Chronolithes, Blind Lake et Le Vaisseau des voyageurs. Les autres sont très loin de m'avoir déplu et je suis bien évidemment curieux de lire le prochain (dont j'apprends la venue prochaine avec joie).
- Thomas Day
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Re: Blind Lake, Robert Charles Wilson
Aldaran a écrit :Je commençais à croire que Gilles était en vacances...
C'est vrai qu'onze intolérables minutes séparent la déclaration de guerre de JFS et ma réponse ;-)
(Nous n'avons probablement pas la même notion de ce que doivent être des vacances.)
GD
Re: Blind Lake, Robert Charles Wilson
Je comptais à partir du premier message.
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