[No-SF] Detroit, Kathryn Bigelow
- Razheem L'insensé
- L'équipe du Bélial'
- Messages : 2280
- Enregistré le : 23 octobre 2009 à 17:31
- Localisation : Lille
- Contact :
[No-SF] Detroit, Kathryn Bigelow
Été 1967. Les États-Unis connaissent une vague d’émeutes sans précédent. La guerre du Vietnam, vécue comme une intervention néocoloniale, et la ségrégation raciale nourrissent la contestation.
À Detroit, alors que le climat est insurrectionnel depuis deux jours, des coups de feu sont entendus en pleine nuit à proximité d’une base de la Garde nationale. Les forces de l’ordre encerclent l’Algiers Motel d’où semblent provenir les détonations. Bafouant toute procédure, les policiers soumettent une poignée de clients de l’hôtel à un interrogatoire sadique pour extorquer leurs aveux.
La critique du film sur Just A Word.
Re: [No-SF] Detroit, Kathryn Bigelow
Chef d’œuvre absolu ! Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas pris une telle claque cinématographique.
La polémique entourant le film aux USA est absurde et ne dessert pas ceux qui en sont à l'origine.
Ce film n'est pas un manifeste de la culture noire ou encore moins un pensum historique sur cette période et cet évènement ( comme l'affiche française veut le faire croire).
Cette accusation de vouloir victimiser les noirs est ridicule. Kathryn Bigelow part d'un fait dramatique (la mort de trois noirs torturés et assassinés par la police dans une chambre d’hôtel durant les émeutes de 1967) pour mettre son pays face à la réalité de cette violence qui semble le miner (cette thématique de la violence fondatrice qui ronge les USA est le sous-texte de beaucoup de chef-d’œuvres du cinéma américain : Heaven's Gate de Cimino, The Wild Bunch de Pekinpah...)
La polémique entourant le film aux USA est absurde et ne dessert pas ceux qui en sont à l'origine.
Ce film n'est pas un manifeste de la culture noire ou encore moins un pensum historique sur cette période et cet évènement ( comme l'affiche française veut le faire croire).
Cette accusation de vouloir victimiser les noirs est ridicule. Kathryn Bigelow part d'un fait dramatique (la mort de trois noirs torturés et assassinés par la police dans une chambre d’hôtel durant les émeutes de 1967) pour mettre son pays face à la réalité de cette violence qui semble le miner (cette thématique de la violence fondatrice qui ronge les USA est le sous-texte de beaucoup de chef-d’œuvres du cinéma américain : Heaven's Gate de Cimino, The Wild Bunch de Pekinpah...)
- Razheem L'insensé
- L'équipe du Bélial'
- Messages : 2280
- Enregistré le : 23 octobre 2009 à 17:31
- Localisation : Lille
- Contact :
Re: [No-SF] Detroit, Kathryn Bigelow
Et qu'avais-tu pensé de Zero Dark Thirty ?
Re: [No-SF] Detroit, Kathryn Bigelow
Bien. Sur le fond le questionnement de la justification ou non de la violence pour arriver à ses fins que pose la traque de Ben Laden, je trouve K. Bigolew assez intelligente pour nous laisser à notre propre conscience face à la question.
Par contre toute la fin avec l'exécution de ben laden m'a semblé inutile et une concession de la par de Kathryn Bigelow au film de guerre et au côté exutoire de la scène pour le public américain.
J'aurai applaudi à un parti pris plus radical en ne suivant par exemple la scène qu'au travers d'écrans de contrôle et des voix des soldats en opération depuis un centre de contrôle.
Par contre toute la fin avec l'exécution de ben laden m'a semblé inutile et une concession de la par de Kathryn Bigelow au film de guerre et au côté exutoire de la scène pour le public américain.
J'aurai applaudi à un parti pris plus radical en ne suivant par exemple la scène qu'au travers d'écrans de contrôle et des voix des soldats en opération depuis un centre de contrôle.
- Razheem L'insensé
- L'équipe du Bélial'
- Messages : 2280
- Enregistré le : 23 octobre 2009 à 17:31
- Localisation : Lille
- Contact :
Re: [No-SF] Detroit, Kathryn Bigelow
Au contraire, j'ai trouvé la scène de fin d'une maîtrise formelle époustouflante et qui a une résonance forte avec le propos : on dirait quasiment un call of duty, ou la quintessence du thrilling qui débouche sur...aucune résolution de problème dans la vie réelle.
Retourner vers « Cinéma et séries »