Landernau : pour un petit point sur l’édition de genres...

[nolive]

178 ventes sur les 170 (en fait 148) librairies indépendantes utilisant le logiciel DATALIB et qui considèrent probablement que ce que publie le Bélial' relève de la littérature de gare, je ne trouve que ce n'est pas si mal. Evidemment ce n'est pas représentatif de grand chose au niveau national.

J'en compte 173... Mais bon, comme certaines librairies sont référencées sous un code ésotérique...

Et attention, toutes les librairies ne font pas remonter toutes leurs ventes. Le score de la "mienne", par exemple, ne tient pas compte des ventes aux collectivités...

Et puis, oh, eh, ça :

qui considèrent probablement que ce que publie le Bélial' relève de la littérature de gare

... c'est pas gentil... ;o)

[Thomas Day]

Sur le même réseau DATALIB, Sauramps (Montpellier) était devant Millepages (Vincennes) pour les ventes d'Axis il y a peu, ce qui a mis Pascal Thuot le boss de Millepages en pétard (comme quoi les libraires c'est comme les éditeurs, ils comparent leurs chiffres de vente)...

GD

[nolive]

Ah oui, tiens...

Désolé... ;o)

(et le bonjour quand même, à l'occase, même si je ne le connais pas...)

[hrolf]

Et au passage, je ferais remarquer que des trois "littératures de gare" que sont la SF, le polar et la bande dessinée, seule la SF n'a pas gagné ses lettres de noblesse... Même si l'on s'en fiche un peu de la noblesse, cela parasite un tantinet les réussites éditoriales ou commerciales.
Il y a pourtant de la place en librairie pour faire de très belles ventes si on se bat un peu, même sans la charge de cavalerie du Rohan que représente la Big Comm' Fantasy lambda !
Il faut juste réussir à en faire lire (de la bonne) au libraire. De mémoire le CA de la SF&F chez moi n'est "que" de 25% environ inférieur au CA du polar et ce malgré les années Millenium !!! Et j'ajoute même - pas bégueule - que je peux me passer d'une grande partie des 200 publications susdites et que mes meileurs ventes du trimestre sont "Gagner la guerre", "les petites fées de new york" et les zombies de Max Brooks...
Tout cela pour dire que les libraires ne considèrent pas les productions du Belial comme de la littérature de gare mais, dans leur majorité, ne les considèrent pas du tout ! A tous les acteurs du genre de faire leur révolution, de faire savoir que Belial, Denoël, Moutons et autres Volte peuvent tout d'un coup tout arracher ...
Maintenant j'dis çà...

[Don Lo]

Ben il y a beaucoup de passion chez les uns et les autres mais on ne m'otera pas de l'esprit que le problème principal du genre, commercialement parlant, reste le rôle du vendeur... Ce qui serait intéressant c'est de savoir où se vend quoi et pourquoi les librairies générales défendent si mal la SF ?

Je ne sais pas enc e qui concerne les librairies spécialisées... mais je viens de faire une après-midi de dédicaces chez un généraliste : Decitre. A part quelques affiches avec la couv (jolie) et le nom de l'auteur (inconnu), aucune communication (je me suis débrouillé seul pour passer dans la presse et à la radio).
Pourtant, il y avait matière à informer (sur le genre du bouquin par exemple, et attirer son lectorat potentiel, ou plus simplement sur le statut "local" de l'auteur), mais non, rien.

Ils devaient se sentir un peu juste, pour m'appeler quelques jours avant et me demander combien je "m'engageais à leur vendre d'exemplaires en une après-midi".

Ailleurs, on s'étripe sur l'opportunité pour un éditeur de sortir un magazine outrageusement publicitaire. Venant de connaître (une fois de plus) la solitude du dédicaceur de fond, je peux affirmer qu'il n'y a rien de sale à défendre un genre et attirer les lecteurs par tous les moyens, dès que l'on pense qu'un livre peut toucher un lectorat un tantinet plus large que le fandom.

[nolive]

(je me suis débrouillé seul pour passer dans la presse et à la radio).

Ça, ça peut passer pour un exploit, quand on sait à quel point la presse locale peut se montrer encore moins intéressée que les libraires par tout ce qui n'est pas best-seller...

Ils devaient se sentir un peu juste, pour m'appeler quelques jours avant et me demander combien je "m'engageais à leur vendre d'exemplaires en une après-midi".

Non !

Si ?

[W]

Des parasites comme nous est sublime. Les personnages sont géniaux, l'histoire d'amour est à tomber et l'humour apporte un petit plus non négligeable (va falloir que j'étoffe mon argumentaire).

Et arrêtez de placer les moutons électriques dans les "petits éditeurs". Ils publient beaucoup de livres, dont pas mal d'excellents titres, dans un optique complètement pro, sont correctement distribués et existent depuis déjà cinq ans.

[Patrice2]

Salut,

Et arrêtez de placer les moutons électriques dans les "petits éditeurs". Ils publient beaucoup de livres, dont pas mal d'excellents titres, dans un optique complètement pro, sont correctement distribués et existent depuis déjà cinq ans.

Mais ils ne paient pas...

A+

Patrice

[Pontiac]

Ce qui m'a le plus bluffé dans l'article c'est les chiffres. Que Bragelonne publie autant m'a scotché. Je préfère la qualité à la quantité. Après je suis très très peu familier du monde de l'édition donc je ne me rends pas compte de tout ce que cela implique. Mais si l'explication d'Olivier est correcte ça peut très bien tuer certains groupes d'éditions mais aussi en forcer d'autres à se bouger pour faire mieux. Donc il y a du bon et du mauvais la dedans.

Juste une question. Bragelonne sort un peu plus de 200 bouquins par an. Mais les ventes suivent-elles ?

Maintenant je lis beaucoup moins de fantasy que quand j'étais jeune. Mais à l'époque je crois que j'aurais béni une collection comme Milady. Autant de livre sà porter de bourse j'aurais trouvé géniale. En vieillissant je suis devenu plus sélect à la fois en fantasy et tout simplement dans les ouvrages que je lis (merci au Bifrsot et au Cafard Cosmique pour leurs nombreuses critiques éclairées). Résultat Bragelonne et Milady ne me sont apparu que comme deux nouvelles collections qui inondées les étals de mon libraire et masquées les livres que je recherchais (Le Bélial', Denoël, Calmann Lévy, les Moutons Electriques principalement).

Bref j'attends avec impatience l'arrivée d'Orbit qui soufflera peut être un vent de renouveau dans les librairies (et qui grignoterapeut être un peu de place à Bragelonne)

Faîtes comme moi, boycottez Bragelonne !

[Pontiac]

Des parasites comme nous est sublime. Les personnages sont géniaux, l'histoire d'amour est à tomber et l'humour apporte un petit plus non négligeable (va falloir que j'étoffe mon argumentaire).

Et arrêtez de placer les moutons électriques dans les "petits éditeurs". Ils publient beaucoup de livres, dont pas mal d'excellents titres, dans un optique complètement pro, sont correctement distribués et existent depuis déjà cinq ans.

Je suis d'accord, Les Moutons Eléctriques ne sont plus une petite maison d'édition, ni une grande d'ailleurs, mais elle est sur la bonne voie. J'aimerais quand même qu'elle publie plus de roman SF space opera.