rmd a écrit :C'est quand même un peu con de mettre sur le web plutôt que dans la version papier la critique
On a l'habitude de faire des choses "un peu connes", merci de le remarquer.
Après, bien sûr, c'est la question du choix. Pourquoi celui là plutôt qu'un autre, étant entendu qu'il nous fallait absolument basculer, faute de place, une quinzaine de milliers de signes sur le Blog. Le premier point, c'est que ce qui arrive sur le blog sans passer par la case revue, ce n'est pas
par principe les papiers consacrés à des livres moyens, ou mouvais. Le second critère, c'est qu'en ces temps ou la production de genre est particulièrement dispersée d'un point de vue éditorial, nous souhaitons privilégier les cadres et structures dédiés au genre (ce qui ne nous empêche pas d'abondamment chroniquer les bouquins de genre publier chez les éditeurs et collections mainstreams, bien évidemment — Flammarion, Baleine, le Seuil, Sonatine, Stock, Jacqueline Chambon, Mirobole, Gallimard, Presses de la cité, pour la seule et dernière livraison de
Bifrost). Pareil en ce qui concerne l'identification à nos domaines. La SF tout spécialement, mais les littératures de genre en général, ont "infusé" dans le mainstream depuis bien longtemps, ce qui, là encore, nous place face à la question du choix. Qu'est-ce qui constitue le coeur de notre domaine ? Comme pour les éditeurs spécialisés, on privilégie, toujours faute de place, ce qui nous apparaît être la quintessence du domaine (quand je dis "on", c'est moi et Gilles, parfois Pierrot, et on est pas toujours d'accord, évidemment ; là encore, je pourrais citer les titres concernés et critiqués dans le dernier numéro, mais franchement j'ai la flemme). Enfin, entre aussi en compte la date de parution du livre examiné (le Ben Marcus à un an, ce qui est déjà ancien ; si on avait été plus raccord entre la critique et la sortie, le papier serait sans doute passé dans la revue).
Bref, la première question qui se pose, c'est tel ou tel livre mérite-t-il qu'on en parle. Après avoir répondu de manière affirmative, tous les critères évoqués précédemment sont pris en compte pour savoir où placer la critique (quant on a assez de place dans la version papier, bien sûr, la question ne se pose pas, mais il est vrai que savoir que désormais, on peut "basculer" sur le blog en cas de besoin, ça représente une souplesse qui tend à élargir l'éventail de nos investigations, et à générer au final plus de critiques (c'est d'ailleurs pour cela que je suis plus inflexible qu'avant sur le maximum de 5000 signes (en principe) par papier, format qui propose déjà à mon sens une belle liberté).
Pour le reste et me concernant, ce que j'aurais bien mis dans la version papier, c'est la critique qui se termine par : "Ce roman n’est ni écrit ni édité, il ne doit pas être lu." Mais bon...