[no-SF] Winter's bone, Debra Granik (2010)

[Thomas Day]

Ree s'occupe seule de sa mère malade (pour ne pas dire totalement à l'ouest), de son petit frère et de sa benjamine.
Son père, qui fabrique des amphétamines, a non seulement disparu mais il a mis en gage la maison et les bois pour payer sa caution.
Ree n'a qu'une solution pour ne pas perdre la maison, prouver que son père (qui ne s'est pas présenté à son procès) est mort.

Evidemment, c'est pas de la SF ni du fantastique, mais c'est le portrait saisissant d'une Amérique pauvre, rurale, globalement ignorée par Hollywood. Les Ozark où se situent l'action ressemblent aux coins reculés, pour ne pas dire arriérés, du Jura. On a froid rien qu'à regarder ses paysages pourtant exempts de neige.

Il y a des armes, et des coups de feu, mais elles servent surtout à tuer les écureuils. Il y a de la violence, mais elle ne sortira qu'hors-champ.

Winter's bone, adapté de l'excellent roman de Daniel Woodrell est un film lent,mais intense ; quant à l'actrice Jennifer Lawrence, c'est peu dire qu'elle crève l'écran.

TD

[ubikD]

Ce film est un excellent souvenir, même si je trouve le roman de Woodrell beaucoup plus âpre. Le portrait qu'il dresse des White trash n'a effectivement rien à envier à nos autochtones ruraux. Dans un registre similaire, je recommande aussi La Mort du petit cœur et La fille aux cheveux rouge tomate.
A noter qu'Un hiver de glace a fait également l'objet d'une adaptation en BD, dans l'excellente collection Rivages/Casterman/Noir.

[Don Pedro]

Sans parler de John Hawkes, qui joue également un bon rôle de tordu dans Martha Marcy May Marlene.