Vu ce soir, l'adaptation de son roman par Emmanuel Carrère himself, avec Vincent Lindon (excellent) et Emmanuelle Devos (pas terrible).
Alors objectivement, ce n'est sans doute pas de la SF. Mais ça n'en est pas moins un cauchemar parano ultra dickien (ce qui n'est sans doute pas plus étonnant que ça de la part de l'auteur de Je suis vivant et vous êtes morts...), qui arrive à être à la fois très bon et français. Dingue, ça...
Bon, c'est pas parfait - la réalisation oscille entre l'intéressant et le banal, l'usage de la musique de Phillip Glass est un peu déroutant, les acteurs sont bof en dehors de Lindon, la fin est peut-être un peu longuette (oui, je sais, ça fait pas mal de trucs) - mais j'ai beaucoup aimé.
Bien envie de lire le bouquin, maintenant (je comptais le faire avant de voir le film, mais finalement...).
Si je trouve un peu d'inspiration, m'en vais essayer d'en dire un peu plus demain.
La Moustache, Emmanuel Carrère (2005)
Re: La Moustache, Emmanuel Carrère (2005)
La fin du livre est différente de celle du film. Je préfère celle du film, qui laisse plus la place à l'imagination. Je me demande si Carrère n'a pas tourné ce film pour pouvoir "mieux" redire cette histoire...
Re: La Moustache, Emmanuel Carrère (2005)
Lu récemment.
Ravi que la fin cinématographique soit différente, celle du livre est déjà beaucoup trop visuelle à mon gout.
Ravi que la fin cinématographique soit différente, celle du livre est déjà beaucoup trop visuelle à mon gout.
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Re: La Moustache, Emmanuel Carrère (2005)
Vu hier soir. Je n'ai pas lu le livre mais le film m'a laissé un sentiment partagé : formellement, c'est pas fou-fou (la photographie est assez moche, la prise de son fait ce que je déteste lorsqu'on entend aussi bien les frottements des tissus ou les bruits ambiants que les dialogues eux-mêmes), le rythme est bancal (intriguant au début puis coup de mou, renouveau d'intérêt vers le milieu puis re-coup de mou avant la fin, plutôt réussie). Le plus intéressant dans tout ça, c'est le décalage entre le protagoniste totalement déboussolé et le spectateur amateur de genre qui saisit d'emblée le nœud du problème, et qui attend de voir si ledit protagoniste comprendra (non, évidemment : le personnage de Vincent Lindon n'a pas lu Dick).
Et la morale reste sauve : à la fin, Vincent Lindon rase son hideuse moustache, ouf.
Et la morale reste sauve : à la fin, Vincent Lindon rase son hideuse moustache, ouf.
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