River Queen, Vincent Ward (2005)

[Thomas Day]

La fiche IMDB

1860. Les Anglais colonisent la Nouvelle-Zélande. Certains Maoris trahissent leur peuple en espérant pouvoir ensuite récupérer une partie de leurs terres, d'autres font la guerre.
Dans un avant-poste sur le fleuve, la fille (Samantha Morton) d'un chirurgien irlandais (Stephen Rea) conçoit un enfant avec un jeune Maori. D'abord rejetée par son père, elle est autorisée à élever son fils à l'avant-poste. Mais le grand-père paternel de l'enfant, Rangi, le tatoueur, vient un jour enlever le gamin avec ses meilleurs guerriers. La guerre approche et Sarah ne pourra pas y échapper.

C'est en cherchant tout à fait autre chose, que j'ai trouvé ce DVD dans un bac de soldes. Stephen Rea, Temuera Morrison, Kiefer Sutherland, un fleuve, la Nouvelle-Zélande... Hop.
D'un point de vue esthétique, River Queen est renversant (sauf quand les effets spéciaux nécessaire à recréer les ports du XIXe siècle entrent en jeu) : le fleuve, la brume, la nature humide, les tatouages maoris. C'est très beau.
Le film est aussi, épique, avec la quête de cette mère qui veut retrouver son fils, la place de ce fils qui n'est ni Maori ni Irlandais, ni colon, ni indigène.
Film sur les marges, souvent onirique (comme toujours chez Vincent Ward), où le rêve et la réalité se confondent, l'un ayant des répercussions dans l'autre et inversement, River Queen ne convainc pas totalement. Alors que tous les acteurs sont très bons, je suis resté complètement imperméable au jeu de Samantha Morton (ce n'est pas la première fois, je l'avais trouvé mauvaise au possible dans Code 46). Il lui manque le charisme d'une Kate Winslet ou l'étrangeté d'une Holly Hunter (période La leçon de piano).

Une curiosité dépaysante qui ressemble beaucoup à La Forêt d'émeraude, mais n'en caresse jamais l'intensité. la Nouvelle-zélande, ce n'est pas que Le Seigneur des anneaux...

TD