[Série] Sweet Tooth

[lonesome]

Vu les 3 premiers épisodes. comme il fallait s'y attendre les producteurs ont pris des largesses avec la bd.
fini le monde âpre et violent de Jeff Lemire, La série prend la forme d'un conte initiatique à la Disney (voix off, images bucoliques et léchées, valeurs familiales respectées, idéologie binaire).
Malgré que Jeff Lemire soit crédité comme consultant dans le générique le fait qu'il n'apparaisse pas comme scénariste en dit long.

[Aldaran]

Je n'ai pas lu la BD mais j'ai également vu trois épisodes (la suite ce soir !) et il m'a semblé que le monde décrit (mais pas forcément montré) était plus qu'âpre et violent tout de même.

[lonesome]

Comparé à des séries comme walking dead c'est gentillet; la bd aussi est beaucoup plus âpre avec des images aux antipodes des paysages bucoliques que l'on voit dans la série. La bd gagne en noirceur d'un album à l'autre pour finir par une fin plutôt optimiste, on verra ce qu'en fait la série.

[Shibia]

Déjà, le dessin de Jeff Lemire est âpre (même avec une histoire douce), là c'est Robert Downey et Sarah Downey à la production. Après avoir adapté Dr Doolittle (avec R.Downey dans le rôle titre). Le côté conte et imagerie douce est volontaire (et plait aux spectateurs rebutés par le style graphique du créateur.

[Weirdaholic]

Le côté conte et imagerie douce est volontaire (et plait aux spectateurs rebutés par le style graphique du créateur.

C'est dommage, parce que le dessin de Jeff Lemire (un des meilleurs scénaristes actuels, soit dit en passant), c'est peut-être rebutant au début, mais après, quand on rentre dedans... (Toutes proportions gardées, mais à l'opposé, le dessin de Tillie Walden me faisait un peu le même effet, au début, mais son côté simple n'empêche pas Dans un rayon de soleil d'être génial.) Comme quoi, une bonne histoire, ça fait passer n'importe quel choix graphique, ou plutôt, quand le choix graphique sert l'histoire à la perfection, on apprécie d'autant sa lecture.

Enfin bon, Lemire ne sera pas le premier à s'être fait "disneytégrer" par un réalisateur... (Oui, cette phrase contient bien une subtile allusion à une nouvelle de SF, dont le titre et l'auteur m'échappent. Un carambar à qui la retrouve ? ^_^)

[Shibia]

Des goûts et des couleurs... Perso j'aime son style, mais je comprends - et ne trouve pas ça dommageable - que d'autres n'aiment pas. Y a bien des fans de Rob Leifeld et de ses "magnifiques" proportions anatomiques.

[Weirdaholic]

Des goûts et des couleurs... Perso j'aime son style, mais je comprends - et ne trouve pas ça dommageable - que d'autres n'aiment pas.

Ah mais j'aime son style aussi ! Et je me demande ce que ça donnerait, Sweet tooth ou Jack Joseph soudeur sous-marin redessiné à la sauce réalistico-réaliste... Je préfère ne pas savoir, je crois - donc je m'abstiendrai, pour la série. ^_ ^

[Razheem L'insensé]

J'ai vu les deux premiers épisodes. C'est pitoyable. Détruire de cette façon un comics aussi magnifique, complexe et émouvant.
J'en peux plus de Netflix. Ils ont déjà démoli Locke & Key, ils recommencent avec Sweet Tooth...et ce sont eux qui s'occupent de Sandman. Quelle honte !

[lonesome]

On est d'accord.

[Aldaran]

Ayé, vue.
Et lu les trois tomes de la BD, du coup, afin de comparer et de comprendre la véhémence des critiques lues ici.
De mon côté, j'ai beaucoup aimé l'adaptation et cette première saison m'a laissé sur une très bonne impression et l'envie de découvrir la suite.
Après lecture de la BD de Lemire, il s'avère en effet qu'un grand nombre de choses ont été modifiées et d'autres ajoutées mais que le propos central de Lemire est resté intact : « Il est important de comprendre que [...] le cœur de la série n'est pas la promesse d'une "grande révélation" mais l'évolution de la relation entre Gus et Shepperd ».

Malgré les nombreuses et importantes modifications ou autres ajouts, je reste sur une très bonne impression. Il ne m'a pas semblé que l'ambiance ait été si "disneytégrer" (merci Weirdaholic) que cela, si pour autant c'est exact. Certes, les personnages évoluent dans de magnifiques paysages (qui n'ont de Disney que ce que les spectateurs veulent bien y placer car il ne s'agit que de paysages) mais, sauf erreur de ma part le climat sombre et la menace permanente qui plane sur la BD sont bel et bien présents ici. Si la violence de l'histoire est plus suggérée que montrée à l'écran, elle est tout de même omniprésente.
Si j'ai bien compris, Lemire dit lui-même (au sujet de la BD) :

Ce qui s'est passé s'est passé. Le monde est ainsi, même si nous ne le comprenons pas. Ce qui compte, c'est de survivre et de garder un peu d'espoir et un minimum de joie de vivre, malgré la colossale adversité.

Aussi difficile que l'exercice puisse paraître, il me semble que c'est également vrai pour l'adaptation.
Reste à savoir ce que donneront les saisons suivantes. Logiquement, les modifications vont s'accentuer mais on peut espérer que l'histoire terminée de Lemire sera respectée et mènera à la même conclusion que son œuvre initiale.

Est-ce que ceux qui n'ont pas fait l'impasse sur cette adaptation on poursuivi au-delà
des deux ou trois épisodes vus, histoire d'avoir un retour sérieux sur la question ?