Le Seigneur des Anneaux : La Quête d'Aragorn (PSP)

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Le Seigneur des Anneaux : La Quête d'Aragorn (PSP)

Messagepar Nébal » 07 mai 2011 à 08:15

Le Seigneur des Anneaux : La Quête d'Aragorn

C’est assez souvent à bon droit que l’on peut se méfier des licences de produits dérivés, particulièrement en matière de jeux vidéos. Le succès du produit initial assurant peu ou prou les ventes du jeu, on se retrouve souvent avec des titres bâclés, n’offrant qu’un intérêt ludique très limité, et ne faisant guère honneur à leur « marque ». Les exemples sont légion, inutile d’en rapporter ici.

Il était donc somme toute peu probable que j’en vienne un jour à vous causer d’un jeu vidéo inspiré par Le Seigneur des Anneaux (à voir le design des personnages, on voit bien qu’il s’agit ici des films, disons, « passables » si on est bon public de Peter Jackson, et pas seulement du roman de J.R.R. Tolkien). D’autant que ces jeux, nombreux, ont généralement une réputation pas terrible… Pourtant, je suis à peu près persuadé d’avoir lu de bonnes critiques concernant cette Quête d’Aragorn – mais où ? –, et c’est bien ce qui m’a incité malgré tout à acheter ce titre.

Inutile de raconter l’histoire, vous la connaissez déjà : Le Seigneur des Anneaux est simplement envisagé d’après le point de vue d’Aragorn, sa quête étant contée par Sam à ses enfants. Rien de bien original ici, donc – et finalement, c’est sans doute tant mieux… Les chapitres se succèdent donc, du Mont Venteux à la Porte Noire, comme dans le roman et les films.

Pour le reste, Le Seigneur des Anneaux : La Quête d’Aragorn est un jeu d’aventure/action, disons quelque part, pour citer des titres de la portable de Sony, entre les God Of War, Star Wars : Le Pouvoir de la Force (tiens, une autre licence… mais c’était pas si pire) et, ce qui constitue probablement le sommet du genre sur ladite console, Crisis Core – Final Fantasy VII. Seulement, bien que correct sur le plan technique, ça en fout nettement moins plein les yeux que les God Of War, et, surtout – gros problème de ce titre, autant lâcher le morceau – c’est très très très trèèèèèèèèèèèèès loin d’avoir la durée de vie de Crisis Core – Final Fantasy VII

Le joueur incarne donc Aragorn, et doit remplir des petites quêtes, certaines indispensables, d’autre non, pour finir chaque niveau ; en clair, le plus souvent, il doit meuler comme un bourrin de base à l’aide de son épée ou de son arc, chacune de ces armes disposant d’attaques spéciales qui sont « achetées » au fur et à mesure que le personnage gagne en expérience. Mouais. Ça, c’est la théorie ; parce que bien vite, on se retrouve à appuyer frénétiquement sur la touche carré (attaque rapide à l’épée), et à se contenter de ça, c’est généralement amplement suffisant et beaucoup moins dangereux que de tenter quoi que ce soit d’autre…

Or le jeu est très court, et très facile. Trop, dans les deux cas : ça se finit en quelques heures à peine. Vous me direz : les God Of War aussi… Oui, sauf que le challenge y est tout de même plus élevé, avec quelques climax mémorables, et, surtout, que c’est tellement beau qu’au final on a quand même l’impression d’en avoir pour son argent. Pas ici. Le joueur se traîne mollement d’un niveau à l’autre, sans qu’il n’y ait guère de passages excitants, d’énigmes un tant soit peu complexes ou de boss dignes de ce nom, et arrive à la fin tout pépère, niquant sa vilaine gueule à la Bouche de Sauron en quelques coups d’épée à peine. Ce qui ouvre dès lors l’accès à des arènes où il s’agit de relever divers défis, mais, très franchement, on n’en a pas vraiment envie… Bref, durée de vie 0, ou presque. Ce n’est peut-être pas aussi scandaleux que pour le très décevant, pour rester poli, Assassin’s Creed: Bloodlines (et c’est plus jouable, la prise en main est très intuitive), mais il y a tout de même un peu de ça.

Graphiquement, c’est honnête, mais ça ne tient pas la comparaison face à d’autres titres du même genre (notamment les God… ah, on me fait signe que je me répète…), en cours de jeu comme durant les cinématiques (franchement pas top). Par contre, pour ce qui est du son, on a vite envie de jouer en muet tant la musique, répétitive au possible, se montre pénible. Mauvais point pour la localisation, au passage, la traduction ayant été faite à l’arrache…

Je ne sais pas vraiment pourquoi, j’ai cru l’espace d’un instant que Le Seigneur des Anneaux : La Quête d’Aragorn saurait me convaincre et contredire la mauvaise réputation des produits dérivés que j’ai évoqué en introduction.

Ben non…

Titre très dispensable, donc.

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