Latah - Legrain

[Gromovar]

Predator (en mieux) au Vietnam.

[Thomas Day]

C'est très tentant, mais tu mets la barre très haut ; en ce qui me concerne, le Predator originel est un de mes films préférés.

[Gromovar]

Tu peux tenter le coup imho. Après, je ne rembourse pas les insatisfaits ;)

[Thomas_at_constellations]

Pour ceux que ça intéresse, ma chronique complète ici.

Latah déboule de nulle part dans ma liste de lecture et fait mouche. C’est le premier livre de Thomas Legrain que je lis (Bagdad Inc. où il ne fait « que » le graphisme est quelque part dans ma PAL) et c’est une franche réussite. Le mélange de critique de la guerre du Vietnam, d’horreur fantastique et de questionnement sur le poids de la culpabilité regroupe des thématiques que j’aime beaucoup. Visuellement, c’est très beau et très solide, parfois impressionnant. Le seul reproche que j’aurais à faire est qu’à l’exception de deux personnages, on n’a pas vraiment le temps de découvrir le reste de l’unité. Le fait que le chef d’unité ne soit au final ni le protagoniste principal ni le héros de l’histoire est un petit plus appréciable, car loin des poncifs du genre.

[Gromovar]

Tu vois TD, je ne suis pas le seul.

[Weirdaholic]

C'est très tentant, mais tu mets la barre très haut ; en ce qui me concerne, le Predator originel est un de mes films préférés.

Predator, je ne sais pas, mais le premier Alien, clairement : au début, on ne fait guère qu'entrevoir la créature, et même à la fin, c'est "la passation de pouvoirs" le plus horrible (en mode body horror) plus que la créature elle-même.

Dans le même genre, on est presque plus intrigué par les allusions que les protagonistes font à un passé proche qui ne sera révélé que bien plus tard, vers la fin de la bande dessinée, lors de 2 flash-backs (oui, il y a une construction "inversée" à la Gaspar Noé).

Même si la BD à un côté très classique donc (y compris dans le dessin), j'ai plutôt été agréablement surpris par Latah donc, qui a même réussi à m'intriguer sur un point : en mode fusil de Tchékhov (utilisé également pour le poignard de Neil), Latah utilise habilement (en milieu et en fin de récit) le fait que 2 de ses protagonistes portent des lunettes.

D'où mon interrogation, peut-être naïve : est-ce réaliste ? Je veux dire, les soldats du Viet-Nam pouvaient-ils porter des lunettes, faute d'avoir été réformés ? Apparemment oui, et du coup, je trouve ça plutôt habile d'avoir fait jouer un rôle à cet accessoire dans le récit.

(L'aspect "métaphysique", dixit Gromovar, de la fin est sympa aussi.)