L'Eternaute 1969, d'Oesterheld & Breccia

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Weirdaholic
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L'Eternaute 1969, d'Oesterheld & Breccia

Messagepar Weirdaholic » 06 mai 2023 à 21:16



D'après l'éditeur :
En 1969, l’hebdomadaire d’actualités argentin Gente commande à Oesterheld une nouvelle version de L’Eternaute, que le scénariste avait écrit en 1957 et qui avait été mis en images par Francisco Solano López. Oesterheld confie son scénario à Alberto Breccia qui avait été un moment pressenti pour dessiner la première version. La publication commence en mai 1969 et doit se poursuivre pendant une année, à raison de trois pages par semaine. Oesterheld modifie le scénario original, en y introduisant des références à la situation politique argentine. Dans cette nouvelle version, le récit de science-fiction prend des tons qui reflètent les opinions et l’engagement personnel de Oesterheld. L’Eternaute, publié dans ce magazine à grand tirage, se métamorphose en une dénonciation à peine voilée des choix politiques du gouvernement en place, la dictature du général Onganía.


D'après moi :
J'ai relu ces 50 planches magistrales pour les mettre en parallèle avec le travail de montage de Léo Henry sur Héctor. D'aucuns vous diront que le texte d'Oesterheld est trop verbeux pour les standards actuels (en fait, pas tant que ça, compte tenu de ce que dit, ou plutôt ne dit pas, le personnage), et que la fin précipitée du titre laisse non-développés certains aspects de l'histoire (le personnage de Susana, par exemple) - mais bon sang, qu'est-ce que le travail formel de Breccia est excellent ! (et il ne l'est parce qu'il avait un vrai fond où exercer son talent, merci Oesterheld). A lire au moins une fois dans sa vie donc.
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Albumine Tagada
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Re: L'Eternaute 1969, d'Oesterheld & Breccia

Messagepar Albumine Tagada » 07 mai 2023 à 11:52

Pas encore lu le Héctor de Léo Henry (mais il me guigne avec insistance, sourcils froncé, bras croisés et tapotant du pied, depuis le haut de ma PAL), mais je conseille également à tous ceux qui ont apprécié la version Breccia de se pencher sur la première, avec Solano Lopez aux dessins. C'est à la fois charmant, comme peut l'être la SF des années 50, et profondément angoissant thématiquement et narrativement. À la lecture, j'avais parfois l'impression de me retrouver devant certains épisodes de la Twilight Zone (alias le chef-d'œuvre télévisuel absolu, à mes yeux).
De mémoire, Vertige Graphic en avait sorti une version à l'italienne, très agréable à lire.

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