ROCHE LIMIT (Michael Moreci / Vic Malhotra)/Glénat Comics

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Artemus Dada
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ROCHE LIMIT (Michael Moreci / Vic Malhotra)/Glénat Comics

Messagepar Artemus Dada » 26 juin 2016 à 10:32

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Roche Limit - Tome 1

Singularité
Scénariste Michael Moreci
Dessinateur Vic Malhotra

Prix: 15.95 €

« Notre destinée se trouve dans les étoiles, et je vais nous y conduire »

20 ans après cette promesse, le rêve d’exploration interstellaire du milliardaire Langford Skaargard s’est évanoui dans le cosmos. En dépit de toutes ses bonnes intentions, Roche Limit, la colonie qu’il a fondée à la lisière d’une mystérieuse source d’énergie, n’a pas vraiment évolué comme il le souhaitait… Elle est devenue une zone de non-droit incontrôlable, un creuset de criminalité où les habitants disparaissent régulièrement. Le jour où Bekkah Hudson est enlevée, sa sœur va tout faire pour la retrouver. Elle n’imagine pas qu’elle va alors plonger dans une odyssée révélant un futur sinistre pour l’humanité tout entière...

Explorez le premier volume de la nouvelle série acclamée par la critique de Michael Moreci (Hoax Hunters, Burning Fields) et Vic Malhotra (X-Files), et découvrez les mystères de l’endroit le plus dangereux de la galaxie... Un récit de SF à la fois épique et intelligent, dans la lignée du captivant 2001 de Stanley Kubrick et du western spatial Outland de Peter Hyams.


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... Je n'avais pas dans l'idée de lire cette histoire de S-F à laquelle je n'avais d'ailleurs pas prêtée attention ; mais ce premier tome est le cadeau d'un libraire qui travaille où j'ai mes habitudes.

Il semblerait que pour certains lecteurs avec qui j'en ai parlé, il y a trop de personnages, qu'ils sont mal gérés, voire qu'ils ne servent que de "chair à canon".
Pour ma part j'ai un tout autre ressenti.

Ces différents personnages sont là, dont certains pour un bref passage en effet, pour donner selon moi du "volume" à l'histoire en dessinant en creux l'atmosphère (sans jeu de mots) de cette planète et proposer différents point de vue qui construisent un background à Singularité (premier volume ou en France, premier tome d'une trilogie en train de s'écrire).
Et la façon dont c'est fait me satisfait entièrement.

Le nombre (relativement) important de protagonistes (selon certains) ne m'a pas gêner outre mesure, j'ai eu l'occasion de lire des romans où je devais prendre des notes sur les personnages pour m'y retrouver, et là je n'en ai pas ressenti le besoin.

De plus, les dialogues qui participent de l’intérêt qu'on peut ou pas leur témoigner, sont vraiment bien écrits, et font comme je l'ai dit avancer le schmilblick.
Finalement certains d'entre eux sont plus vivants par ce qu'ils disent plutôt que grâce à ce qu'il font.

L'ajout de (fausses) pages de magazines, de diapositives, etc., est une astuce qui chez moi marche bien, ce "rédactionnel" additionnel pour ainsi dire "intradiégétique" accentue (souvent) mon immersion dans ce que je lis.
Et encore une fois ça a bien fonctionné.

Et puis Roche Limit n'a eu de cesse, sans que je puisse mettre le doigt précisément sur quel(s) aspect(s) de l'histoire, d'évoquer tout un pan de la S-F que j'aime lire.

Enfin si, un aspect m'est clairement apparu, celui du mélodrame "étasunien", qui remonte - ce qui ne rajeuni personne - à Hugo Gernsback à l'orée du 20ème siècle (voire un peu avant dans les dime-novels avec Luis Philip Senarens) et qui est depuis en S-F une sorte de motto.
Pour le coup, le space opera ou disons ici le planet opera, vu par Michael Moreci est clairement une extension de la Frontière (celle du Far West) avec tout son folklores et ses légendes à peine ripolinée (ce qui n'est pas un reproche).

Reste le dessin, qui si j'avais dû acheter ce recueil m'en aurait très certainement dissuadé.

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Néanmoins, une fois plongé dans l'histoire, le scénario m'a captivé à un point tel que j'en ai oublié mes premières réticences, et que j'ai fini par lui trouver un certain charme.
D'autant que rétrospectivement, son évidente sécheresse, son manque de fioriture, ne détourne pas l'attention de l'histoire, voire lui donne même un poids supplémentaire ; une sorte de synergie entre le fond et la forme. Le dessin est l'expression de la vie sur cette planète : âpre, pas glamour pour deux sous. Austère. Noir !

Car Singularité ressort aussi du "noir", comme on dit "roman noir" ou "film noir".

En 1949 Thomas Narcejac dans un essai à charge (certes) a néanmoins donné une belle définition de ce qui est noir dans les fictions qui méritent cette épithète : "[..] Ce qui est noir, [..], ce n'est pas, [...] sa violence, sa crudité ; ce n'est même pas le désespoir qu'il peut éveiller chez le lecteur facile à suggestionner, c'est quelque chose de plus foncier et de plus mystérieux que l'on pourrait définir en disant qu'il nous présente le monde comme un TRAQUENARD. [..]"

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... En définitive, Roche Limit est pour moi une très belle surprises, et une belle découverte qui m'a donné envie d'en lire plus, et je serai là pour la suite. [-_ô]
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Yggdralivre
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Re: ROCHE LIMIT (Michael Moreci / Vic Malhotra)/Glénat Comic

Messagepar Yggdralivre » 27 juin 2016 à 07:56

j'ai eu les mêmes (en moins précises et détaillées) impressions mais la suite m'a laissé de côté (cela s'amorce comme une trilogie et le dernier "tome" roche limit-monadic est en cours de parution.. j'ai hâte de suivre vos(tes?) impressions ici.
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Artemus Dada
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Re: ROCHE LIMIT (Michael Moreci / Vic Malhotra)/Glénat Comic

Messagepar Artemus Dada » 27 juin 2016 à 10:49

Après coup j'ai regardé ce qui se disait sur ce premier tome (VF), et les avis sont plutôt négatifs ou au mieux très très mitigés.

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