JDB a écrit :Critique intelligente, fouillée, perceptive... la classe, quoi, de
Yossarian--bien connu en Bifrosty.
JDB
Effectivement :
Yossarian a écrit :Audrey Pleynet s’adresse ainsi à notre intellect d’une manière n’étant sans doute pas aimable, mais avec une bienveillance tout en nuance et en amertume.
{mode HS on}
Par contre, j'avoue avoir été interpellé par la mention finale de l'adage bien connu (et largement sur-évalué selon moi), "
show don't tell", qui est basiquement une surinterprétation des thèses de
Lubbock (au passage, je vous conseille cet
article du LHN pour creuser le sujet de façon historique et critique).
Il me semble que justement la force du texte d'
Audrey Pleynet tient ce qu'il est porté par une voix (une narration à la première personne digne de
Mélanie Fazi), donc que l'héroïne dit des choses autant qu'elle en montre.
C'était d'ailleurs la remarque que faisait
Francine Prose (dans
Reading like a writer, ouvrage inexplicablement non-traduit, alors que tant de manuels d'écriture beaucoup moins bon l'ont été) : la majorité des grands auteurs et autrices mixent showing et telling -
Fazi,
Pleynet, mais aussi
Flaubert avant elles, j'en avais d'ailleurs parlé dans une
chronique.
(Notez aussi que le
Consider this de
Chuck Palahniuk, lui aussi non traduit, recommande de mêler ce qu'il appelle la "big voice", qui est plus ou moins le telling, avec la "little voice", qui est plus ou moins le showing - je dis "plus ou moins" car théoriquement parlant il est plutôt du côté de
Spielhagen que de
Lubbock, mais c'est une autre histoire, que vous pouvez explorer avec
l'article du LHN susmentionné.)
{mode HS off}