Bifrost n° 77 : dossier Mélanie Fazi (janvier 2015)
Re: Bifrost n° 77 : dossier Mélanie Fazi (janvier 2015)
Certains abonnés nous ont signalé ne pas avoir reçu leur Bifrost en version numérique. Je viens de faire un renvoi massif à tous les abonnés, ce qui devrait régler le problème, mais si jamais vous n'aviez toujours pas le Bifrost dans votre bibliothèque, n'hésitez pas à me contacter directement en précisant bien l'adresse correspondant à votre compte Axys que je vois où ça coince.
- Gregory Drake
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- Pierre-Paul Durastanti
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Re: Bifrost n° 77 : dossier Mélanie Fazi (janvier 2015)
Non, même pas mal. Elle aime beaucoup la revue, de toute évidence, et ce numéro-ci en particulier.
Elle pointe aussi du doigt un manque dont nous avons bien conscience, et que nous essayons de rectifier, mais ce n'est pas simple. On n'a sans doute pas toujours été un modèle de maturité, j'avoue. Cela nous dessert encore auprès du public féminin, et même auprès de critiques ou de blogueuses qui ne nous proposent pas de papiers, voire ne renouvellent pas l'expérience après l'avoir fait.
Sur les auteures auxquelles on pourrait consacrer un dossier, Hobb/Lindholm est une évidence, mais personne dans l'équipe n'est fan, donc il faudrait que ça vienne de l'extérieur -- et c'est un GROS boulot. On envisage entre autres Nancy Kress et Connie Willis. Il y a des Françaises et des Francophones que j'aimerais bien voir traitées. Il faut aussi varier davantage nos sommaires (c'est en cours) et, oui, les féminiser si possible (et c'est possible sans rogner sur la qualité, ça va sans dire mais ça va mieux en le disant).
Après, je ne me fais pas d'illusions, me concernant, du moins : je suis un bonhomme et il y a de fortes chances pour que je me traîne des préjugés inconscients.
Et tout ce qui précède n'engage que moi, au fait.
Elle pointe aussi du doigt un manque dont nous avons bien conscience, et que nous essayons de rectifier, mais ce n'est pas simple. On n'a sans doute pas toujours été un modèle de maturité, j'avoue. Cela nous dessert encore auprès du public féminin, et même auprès de critiques ou de blogueuses qui ne nous proposent pas de papiers, voire ne renouvellent pas l'expérience après l'avoir fait.
Sur les auteures auxquelles on pourrait consacrer un dossier, Hobb/Lindholm est une évidence, mais personne dans l'équipe n'est fan, donc il faudrait que ça vienne de l'extérieur -- et c'est un GROS boulot. On envisage entre autres Nancy Kress et Connie Willis. Il y a des Françaises et des Francophones que j'aimerais bien voir traitées. Il faut aussi varier davantage nos sommaires (c'est en cours) et, oui, les féminiser si possible (et c'est possible sans rogner sur la qualité, ça va sans dire mais ça va mieux en le disant).
Après, je ne me fais pas d'illusions, me concernant, du moins : je suis un bonhomme et il y a de fortes chances pour que je me traîne des préjugés inconscients.
Et tout ce qui précède n'engage que moi, au fait.
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- Vandale du vide
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Re: Bifrost n° 77 : dossier Mélanie Fazi (janvier 2015)
Je ne suis pas vraiment un lecteur fidèle de Bifrost, mais j'ai acheté ce numéro, surtout pour son dossier, et je n'ai pas été déçu. Ni par la nouvelle, atmosphérique, psychologique et cinéphilique à souhait. Ni par l'interview fleuve, riche et bien menée.
Et puis, au détour des critiques de livres, je tombe sur l'édition Livre de Poche du Roi en jaune.
Première réaction : ouais, c'est super qu'ils en parlent, d'autant que l'avis est quand même globalement positif.
Deuxième réaction : bon, il y a quand même de quoi chipoter, alors on ne va pas s'en priver, hein... !
Ce n'est pas que je conteste l'avis du critique (qui, si c'était le cas, s'en foutrait sûrement, et il aurait bien raison). Non, il s'agit de points factuels, et même carrément inexacts par moments.
Bon, je passerai sur ce pauvre "micro-éditeur" chez qui les livres "végètent". Malpertuis, ce pelé, ce galeux, ne s'est quand même pas si mal débrouillé que ça, en tous cas avec ce titre, qui s'est écoulé (pour l'instant) à quelque 1300 exemplaires. Oui, bien sûr, l'édition LdP, en quelques mois, a déjà fait dix fois ça. Et, bien sûr aussi, les chiffres en eux-mêmes ne prouvent rien: je peux en citer, d'excellents bouquins, qui n'ont pas atteint la centaine. Mais, bon, si c'est ça végéter, j'aimerais bien végéter plus souvent, moi.
Plus sérieusement, notre critique trace dans le contenu du livre une dichotomie: 5 nouvelles fantastiques (qui lui ont plu) et 5 nouvelles sentimentales (qui l'ont barbé).
Il est rigoureusement exact que "La rue du premier obus", "La rue Notre-Dame des Champs" et "Rue barrée" sont de petites historiettes peu passionnantes et en grande partie superposables. Et quand on a soif de jaune et de noir, se voir ainsi refiler du rose (comme l'eau) et du bleu (comme la fleur), c'est un peu frustrant et ça peut agacer.
Moi, cependant (même si ça n'a pas été celles que j'ai le plus aimé traduire) j'ai fini par leur trouver un brin de charme, à ces nouvelles. Certes elles sont bouche-trou et un peu faciles. D'un autre côté, l'ambiance fin XIXe y est bien peinte (c'est le cas de le dire). Et puis ce petit monde parisien des jeunes étudiants en arts écervelés et faussement décadents, c'est bien le même univers où évoluaient, peu de temps encore avant que l'histoire ne commence, les narrateurs du "Masque", de "La cour du Dragon" et du "Signe jaune".
Ah mais, attendez, ça ne va pas: j'avais promis du factuel et me voilà en train de donner mon avis. Des faits, des faits!
Bon, ok. J'ai donc cité 3 histoires sentimentales et peu passionnantes, et non 5. Le critique triche en leur adjoignant (sans le dire) "Le paradis du prophète", une série de brefs poèmes en prose qui valent ce qu'ils valent, mais incarnent la volonté de Chambers de produire une poésie symboliste qui, peut-être, représente le genre de passages poétiques que l'on doit pouvoir lire dans le mythique Roi en jaune ; et "La rue des Quatre-Vents", où l'étrangeté prend largement le pas sur le sentimentalisme (la belle demoiselle qui joue le rôle de l'"intérêt sentimental" n'est qu'un objet de rêves plus ou moins délirants, et quand on la rencontre enfin, tout à la fin, elle est sur son lit de mort). Bref, passez muscade, on fait glisser deux histoires d'une catégorie à l'autre, et l'impression d'ensemble s'en trouve quelque peu modifiée...
Et c'est pas fini.
Parce que, 5 et 5 nouvelles, ou plus exactement 7 et 3, ça ne fait pas encore le compte. Il y a encore (en voilà, du factuel), la nouvelle d'Ambrose Bierce "Un habitant de Carcosa", ainsi qu'une postface qui s'efforce de tracer les liens entre Le Roi en jaune et la série True Detective. Ces deux éléments, le critique a bien sûr le droit de les trouver nuls et sans intérêt. Il me semble cependant qu'il aurait fait un travail informatif en indiquant :
- qu'ils existent
- et qu'ils indiquent bien que cette édition est plutôt ciblée en direction des fans de la série.
Enfin je pense qu'il aurait été intéressant d'illustrer la critique par la couverture définitive du livre (qui ne contient pas les mots "True Detective") et non par celle, provisoire, des "épreuves presse et libraires" (tout en faisant disparaître cette mention... !).
Voilà voilà. Sinon, donc, ça me fait plaisir que le bouquin ait été mentionné, et encore bravo pour le dossier Mélanie Fazi.
Christophe
Et puis, au détour des critiques de livres, je tombe sur l'édition Livre de Poche du Roi en jaune.
Première réaction : ouais, c'est super qu'ils en parlent, d'autant que l'avis est quand même globalement positif.
Deuxième réaction : bon, il y a quand même de quoi chipoter, alors on ne va pas s'en priver, hein... !
Ce n'est pas que je conteste l'avis du critique (qui, si c'était le cas, s'en foutrait sûrement, et il aurait bien raison). Non, il s'agit de points factuels, et même carrément inexacts par moments.
Bon, je passerai sur ce pauvre "micro-éditeur" chez qui les livres "végètent". Malpertuis, ce pelé, ce galeux, ne s'est quand même pas si mal débrouillé que ça, en tous cas avec ce titre, qui s'est écoulé (pour l'instant) à quelque 1300 exemplaires. Oui, bien sûr, l'édition LdP, en quelques mois, a déjà fait dix fois ça. Et, bien sûr aussi, les chiffres en eux-mêmes ne prouvent rien: je peux en citer, d'excellents bouquins, qui n'ont pas atteint la centaine. Mais, bon, si c'est ça végéter, j'aimerais bien végéter plus souvent, moi.
Plus sérieusement, notre critique trace dans le contenu du livre une dichotomie: 5 nouvelles fantastiques (qui lui ont plu) et 5 nouvelles sentimentales (qui l'ont barbé).
Il est rigoureusement exact que "La rue du premier obus", "La rue Notre-Dame des Champs" et "Rue barrée" sont de petites historiettes peu passionnantes et en grande partie superposables. Et quand on a soif de jaune et de noir, se voir ainsi refiler du rose (comme l'eau) et du bleu (comme la fleur), c'est un peu frustrant et ça peut agacer.
Moi, cependant (même si ça n'a pas été celles que j'ai le plus aimé traduire) j'ai fini par leur trouver un brin de charme, à ces nouvelles. Certes elles sont bouche-trou et un peu faciles. D'un autre côté, l'ambiance fin XIXe y est bien peinte (c'est le cas de le dire). Et puis ce petit monde parisien des jeunes étudiants en arts écervelés et faussement décadents, c'est bien le même univers où évoluaient, peu de temps encore avant que l'histoire ne commence, les narrateurs du "Masque", de "La cour du Dragon" et du "Signe jaune".
Ah mais, attendez, ça ne va pas: j'avais promis du factuel et me voilà en train de donner mon avis. Des faits, des faits!
Bon, ok. J'ai donc cité 3 histoires sentimentales et peu passionnantes, et non 5. Le critique triche en leur adjoignant (sans le dire) "Le paradis du prophète", une série de brefs poèmes en prose qui valent ce qu'ils valent, mais incarnent la volonté de Chambers de produire une poésie symboliste qui, peut-être, représente le genre de passages poétiques que l'on doit pouvoir lire dans le mythique Roi en jaune ; et "La rue des Quatre-Vents", où l'étrangeté prend largement le pas sur le sentimentalisme (la belle demoiselle qui joue le rôle de l'"intérêt sentimental" n'est qu'un objet de rêves plus ou moins délirants, et quand on la rencontre enfin, tout à la fin, elle est sur son lit de mort). Bref, passez muscade, on fait glisser deux histoires d'une catégorie à l'autre, et l'impression d'ensemble s'en trouve quelque peu modifiée...
Et c'est pas fini.
Parce que, 5 et 5 nouvelles, ou plus exactement 7 et 3, ça ne fait pas encore le compte. Il y a encore (en voilà, du factuel), la nouvelle d'Ambrose Bierce "Un habitant de Carcosa", ainsi qu'une postface qui s'efforce de tracer les liens entre Le Roi en jaune et la série True Detective. Ces deux éléments, le critique a bien sûr le droit de les trouver nuls et sans intérêt. Il me semble cependant qu'il aurait fait un travail informatif en indiquant :
- qu'ils existent
- et qu'ils indiquent bien que cette édition est plutôt ciblée en direction des fans de la série.
Enfin je pense qu'il aurait été intéressant d'illustrer la critique par la couverture définitive du livre (qui ne contient pas les mots "True Detective") et non par celle, provisoire, des "épreuves presse et libraires" (tout en faisant disparaître cette mention... !).
Voilà voilà. Sinon, donc, ça me fait plaisir que le bouquin ait été mentionné, et encore bravo pour le dossier Mélanie Fazi.
Christophe
- Olivier Girard
- Modérateur
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- Enregistré le : 15 avril 2009 à 15:38
Re: Bifrost n° 77 : dossier Mélanie Fazi (janvier 2015)
"Sans parler de révélation, Mélanie Fazi éclaire ce « Bifrost » de sa présence. Et puis du Greg Egan, cela ne se refuse pas. Un très bon numéro."
C'est l'avis de François Schnebelen sur la Yozone.
C'est l'avis de François Schnebelen sur la Yozone.
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