Bifrost n° 61 : La SF, questions et perspectives

[Caliban]

Aux Razzies, nous ne sommes pas peu fiers de cet effet papillon.

Mouais. Un peu microcosmique, quand même, pour un effet papillon...

[ubikD]

Je confirme. Minuscule l'effet papillon.

[Jeff MD97]

Je n'ai fais que survoler le présent numéro, mais je dois dire que je trouve dommage que le débat se focalise uniquement sur ces Razzies et pas sur le contenu fort interessant que semble renfermer ce premier Bifrost de l'année.

peace. ;)

[Bruno78]

La nouvelle de Thierry Di Rollo m'a immanquablement fait penser à la BD de Vehlmann & Bonneval, Les Derniers Jours d'un Immortel.

L'essai de Claude Ecken est effectivement impressionnant - il risque de larguer du monde en chemin -, le modèle qu'il construit est sensé, même si je m'attendais à des conclusions un peu plus ébouriffantes que celles qu'il retient.

Et l'entretien de Klein est incontournable, mais sans doute pas pour les bonnes raisons. Le second degré, c'est bien, quand c'est du vrai second degré...

[nolive]

Et ça l'est puisqu'en comparaison, sont cités des éditeurs qui, de fait, rémunère moins qu'Argemmios

Et ça ne l'est pas puisqu'il n'y a pas "comparaison" mais énumération.

et na !

...nère !

Et ensuite, j'ai déjà dit ici que je ne voyais pas pourquoi je m'interdirais la mauvaise foi. Après tout, je réponds aux razzies, non ? Il faut que je me mette au niveau pour être comprise ;-)

Bah oui, d'accord, mais "diffamation", pour moi, ça tient plus du vocabulaire juridique que de la mauvaise foi.

Et on a le droit de s'exprimer, aussi.

Toutafé. Je ne dis d'ailleurs pas le contraire.

Mais toi non plus, tu ne connais pas tous les faits...

Certes. Et je n'ai jamais dit que cet iceberg n'a pas de partie immergée. Mais comme l'immense majorité des gens qui lisent les razzies n'en n'ont pas non plus connaissance, il me semble que les réactions publiques devraient en tenir compte, non ? Ou alors, il faut mettre toutes les données sur la table pour pouvoir râler à bon escient.
D'ailleurs, cette même immense majorité s'en fiche royalement, et oublie palmarès et citations sitôt après avoir refermé la revue.

Mais les contre-vérités, ça fait plus de tort que les "brouillons mal corrigés", à la SF et à la vie, dans son ensemble

Encore une fois, je n'ai pas lu dans ces razzies de contre-vérités. Des demi-vérités, par contre, et des approximations bien pensantes, j'en lis partout depuis trois jours. Peut-être suis-je le seul, ou peut-être n'ai-je plus toutes mes facultés, mais je doute que les menaces de poursuites que certains brandissent fassent plus que doucement rigoler n'importe quel juriste... alors que d'autres n'en brandissent pas qui pourraient aboutir. (Il n'y a là aucune attaque, personnelle ou autre, et mes propos n'engagent (et encore) que moi.)

Et tant que j'y suis, d'autres choses qui me font ricaner :

Qui peut sérieusement croire à une "campagne de dénigrement systématique" de la part de Bifrost contre les Moutons ? Je n'ai ni le temps ni la patience de me refader tous les articles consacrés aux parutions lyonnaises, mais j'affirme sans trop de risques de me tromper qu'ils sont très loin d'être tous négatifs. Voire par exemple le papier consacré par Thomas Day au dernier Fiction dans... CE numéro de Bifrost. C'est pour se dédouaner, sans doute?

Qui peut également sérieusement croire que Gilles ou Olivier (avant qu'on ne me le fasse remarquer, j'ai bien conscience de ne pas être dans leurs têtes) craignent la concurrence
— des "micro" et "petits" éditeurs ? Il me semble que dans le paysage éditorial actuel (je ne dis pas que ça ne peut pas changer bientôt), ces éditeurs sont le lieu ou de nombreux auteurs peuvent débuter, faire leurs premières armes, avant de publier dans des maisons ayant davantage pignon sur rue — sans pour autant devoir renier leurs premières amours. Je pense que Draco, pour ne citer qu'elle, ne me contredira pas sur ce point. Autrement dit, ces petits éditeurs ont plutôt pour le Bélial' et Lunes d'encre des allures de vivier potentiel que d'ennemi, non ?
— des "gros" éditeurs ? Allons... Que la surproduction éditoriale nuise à la visibilité de certains catalogues, oui. Mais que des éditeurs à la ligne éditoriale radicalement différente puissent se concurrencer directement, permettez-moi d'être sceptique (ceci est mon ressenti en tant que libraire spécialisé — eh oui, je ne sais pas tout, mais je suis quand même un peu au courant). Et même si les razzies font perdre chaque année huit ou dix lecteurs (estimation haute) à Bragelonne ou Eclipse, je doute que ça se ressente vraiment sur leurs chiffres d'affaire...

(oui, j'ai une grande nouvelle : il y a une vie en dehors de la SF).

J'me disais bien, y'avait comme un bruit...

Et franchement, le fait que les Tunisiens aillent en masse dans les librairies, ça ne te paraît pas plus important ?

Si. Mais comme je suis un incorrigible pessimiste, je suis persuadé que ça ne va pas durer.

je propose que les autres commentaires au sujet de mon billet se fassent sur mon blog ou par mp ou mail...

Précision : je ne réagissais pas à ton billet, mais à l'ensemble des propos tenus par toi et d'autres en divers lieux.

...

Et hop, avant de retourner dans la vraie vie, un petit scud pour Casse-Bonbon :

Le petit guide à trimballer de la littérature vampirique (...) qui ne compte que deux Français parmi les auteurs majeurs du genre (...)

(quitte à empapaouter les diptères, hein...)

;o)

...

Sinon, les interview ne m'ont pas apporté grand chose que je ne sache déjà (pas encore lu celle de Cassou-Noguès), pas plus que la deuxième partie de l'article de Xavier Mauméjean,que j'ai trouvé plus légère que ce que j'attendais. Hop, au tour d'Ecken.

[Casse-bonbon]

Ben même en froissant les mouches...

J'trouve.
Mais bon.
En même temps, hein ? pffff...

[Gregory Drake]

Dingue le degré de susceptibilité dans le milieu...

[Tyrell]

Ou alors, tu parles d'autre chose ? Griffe d'encre, l'éditeur qui a déjà eu des GPI, prix Imaginales, prix du Lundi, et et j'en passe ? « brouillons mal corrigés et multi-primés » faudrait-il dire ;-D

Ou bien Rivière Blanche ? L'éditeur dont l'ambition avouée a toujours été de publier de la littérature populaire et à côté de ça quelques pépites comme le recueil de Yoss (ah tiens, encore un GPI pour la traduction) ou celui de Lionel Davoust ? Celui qui publie ce mois-ci le dernier roman de Berthelot en collaboration avec le Bélial ? Celui qui ouvre une collection de classiques dirigée par Jean-Daniel Brèque ?

Merci à toi Lucie de citer les noms que j'avais à l'esprit,et pour te répondre, le fait que certains textes aient été primés me semble une preuve de plus de l'amateurisme du milieu et pas du tout un critère de qualité.

Dans l'édition française il y a dernièrement d'excellents exemples d'aventures éditoriales débouchant sur de vraies réussites comme Gallmeister ou Zanzibar, rien de tel en Imaginaire, pourquoi ?

A mon avis il faudrait chercher les raisons dans une atterrante fermeture d'esprit et une complaisance dans la médiocrité.
Récompenser par des prix ce genre de travail finit d'oter toute crédibilité au genre dans son ensemble,
Il n'en avait vraiment pas besoin.

[Nébal]

Et les Tunisiens, ils en pensent quoi, d'abord ? Hein ? C'est quand même les premiers concernés !

[JDB]

J'ai enfin compris pourquoi je n'avais pas souri à la lecture des razzies cette année : tout le second degré et la mauvaise foi avait été réservé par Xavier Mauméjean pour son article.

En tout cas, cet article m'a rappelé pourquoi j'avais cessé de lire Galaxie à cette époque.
Rien de nouveau sous le soleil : j'adorais l'écrivain Curval, je ne supportais pas le snobisme intellectuel du critique.
JDB