LD a écrit :J'ai une question naïve : y a-t-il suffisamment de traducteurs français -> anglais intéressés ? Les Canadiens traduisent-ils beaucoup ou sont-ils tous bilingues ?
Ma propre traductrice (Sheryl Curtis, excellente !) est canadienne anglophone de naissance, mais vit au Québec et parle parfaitement le français. Elle traduit des tas de choses plus ou moins drôles (dont des rapports d'autopsie pour des cabinets d'avocats) et apprécie de traduire de la littérature (ses tarifs sont raisonnables). Il doit y en avoir d'autres comme elle...
Une autre piste est le milieu universitaire anglo-saxon, qui a des cours de traduction et qui a parfois des envies éditoriales. Je suis en contact avec l'université de Portland (Oregon) qui sortira en 2024 une anthologie de textes francophones traduits par leur soin. Ils sont éventuellement prêts à faire travailler leurs étudiants sur des textes en français. Reste à savoir ce que donnera la traduction finale.
Par contre, ne nous faisons pas d'illusions : j'ai deux recueils de nouvelles en anglais (un troisième paraîtra en mars 2023, toujours chez Black Coat Press) et plein de nouvelles publiées dans diverses revues, parfois même reprises dans les Year's best SF/Fantasy. Mais ça n'intéresse quasiment personne hormis le milieu universitaire (les étudiants aiment bien lire des auteurs récents et faire leur mémoire dessus, on dirait). J'ai été aidé par des articles universitaires en anglais (dont un, très fouillé, de Natacha Vas Deyre) mais mes ventes sont au mieux anecdotiques. Disons que j'ai remboursé mes frais de traduction...