À Histoireville, tout le monde écrit et peut être happé dans les récits des autres. Mais certaines histoires ne sont pas bonnes à raconter. C’est ce que comprend le détective John Nyquist, qui se réveille à cîté du cadavre de l’homme qu’il filait. Les agissements passés de la victime le hantent et l’entraînent de plus en plus loin dans le Corps bibliothèque, récit écrit par un mystérieux auteur, qui infeste ses protagonistes au point de menacer la ville toute entière. Aller au bout de l’intrigue et en découvrir l’origine devient alors le seul moyen de trouver un remède au virus des mots.
Après Un homme d’ombres (2020), Jeff Noon, sorte de Lewis Carroll modern sous substances hallucinogènes, se joue à nouveau des codes du polar et du fantastique, avec son détective solitaire à la vie cabossée.
La Ville des histoires de Jeff Noon, traduit de l’anglais par Christel Gaillard-Paris, sortira le 8 septembre chez La Volte.
La fiche du livre.
La Ville des histoires, Jeff Noon
Re: La Ville des histoires, Jeff Noon
Erwann a écrit :... traduit de l’anglais par Christel Gaillard-Paris...
Tiens, une de mes cotraductrices sur le dernier Ken Follett. Ça a dû lui faire un vrai changement d'ambiance.
JDB
"Impliqué en permanence", qu'il dit.
Re: La Ville des histoires, Jeff Noon
Reçu au courrier, je m'y plonge dès ce soir, tant pis pour le thriller chinois entamé.
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Re: La Ville des histoires, Jeff Noon
Et c'est une enquête indescriptible, mais passionnante.
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Re: La Ville des histoires, Jeff Noon
JDB a écrit :Tiens, une de mes cotraductrices sur le dernier Ken Follett. Ça a dû lui faire un vrai changement d'ambiance.
J'en profite pour poser une question HS qui me taraude : comment ça se passe sur une traduction, quand il y a deux traducteurs (pour des raisons de longueur j'imagine, comme Le Rêve du mouvement perpétuel de Dexter Palmer) ? C'est juste un passage de relais, l'un commence, et l'autre relit et termine, ou il y a une répartition des passages à traduire, puis une relecture croisée, en mode Harlan Ellison et Robert Sheckley ?
Sinon, il faudra que je me remette à Jeff Noon, un de ces jours, surtout que l'univers d'Histoireville a l'air sympa (mais mon programme de lecture est déjà bien chargé).
Re: La Ville des histoires, Jeff Noon
Weirdaholic a écrit :J'en profite pour poser une question HS qui me taraude : comment ça se passe sur une traduction, quand il y a deux traducteurs (pour des raisons de longueur j'imagine, comme Le Rêve du mouvement perpétuel de Dexter Palmer) ?
Pour les premiers tomes de L'Aube de la Nuit de Peter F. Hamilton, Pierre K. Rey et moi alternions les chapitres. (En fait, ce fut plus compliqué que ça: sur le tome 1, Pierre a traduit le premiers tiers en guise d'essai rémunéré; sur le tome 3, il avait pris tellement de retard du fait de sa maladie que j'ai dû traduire quelques chapitres qui lui étaient alloués--sans compter que, sur le tout dernier chapitre qu'il a traduit, le premier jet est dû à un ami et collègue, ce que je n'ai appris que bien plus tard.)
Sur les Ken Follett, la division du travail s'explique par des délais très serrés: en règle générale, Laffont reçoit le fichier validé pour traduction en toute fin d'année et le (gros) livre est programmé pour la rentrée de septembre. Nous sommes quatre ou cinq, placés sous l'autorité d'une "traductrice en chef" (Odile Demange) et chacun se voit allouer une section du livre, dont la traduction est à envoyer à Odile à une date bien précise: elle commence d'abord par traduire la première section, puis, cela fait, la deuxième section doit lui être envoyée, et ainsi de suite jusqu'à la fin. C'est Odile, en liaison avec une éditrice de chez Laffont, qui relit tout, lisse, corrige et prend des décisions que nous pouvons discuter, mais tous comprennent que c'est elle qui a le dernier mot.
Je précise que nous sommes constamment en liaison par mail pour être raccord sur certains points (terminologie, qui tutoie qui et, si oui, à partir de quel chapitre, etc).
J'ignore comment luvan et Léo Henry ont procédé pour Comme ce monde est joli de Karen Joy Fowler (peut-être le précisent-ils dans une préface ou une postface).
JDB
"Impliqué en permanence", qu'il dit.
Re: La Ville des histoires, Jeff Noon
On savait pas qu'il y avait des bonnes façons de faire, je crois, alors on a bricolé au feeling. Mais c'était pas du tout le même genre d'industrie que ce que tu décris : on a pris tout le temps nécessaire (= beaucoup). Lecture collective de toutes les nouvelles de Fowler disponibles à l'époque, sélection des textes qui nous importaient (= gros blablas), répartition en deux tiers pour luvan, un tiers pour moi (c'était déjà beaucoup). On a fait les premiers jets séparément, qu'on a ensuite repris ensemble, ligne à ligne, en discutant (= beaucoup, beaucoup). Et une fois tout ça fait, on a encore bénéficié des salvatrices relectures-corrections d'Anne-Sylvie Hommassel. Pour moi qui ne suis pas traducteur c'était une expérience incroyable mais totalement pas reproductible dans la vraie vie. J'en ressors avec un respect encore grandi pour cette profession. C'est un boulot de dingue (= quantité & diagnostic psy) !
Re: La Ville des histoires, Jeff Noon
(Par ailleurs, pour un recueil de nouvelles, la question de la continuité de la voix & de la cohérence globale se pose beaucoup moins.)
Re: La Ville des histoires, Jeff Noon
Weirdaholic a écrit :JDB a écrit :Tiens, une de mes cotraductrices sur le dernier Ken Follett. Ça a dû lui faire un vrai changement d'ambiance.
Sinon, il faudra que je me remette à Jeff Noon, un de ces jours, surtout que l'univers d'Histoireville a l'air sympa (mais mon programme de lecture est déjà bien chargé).
Ah je confirme. Les romans avec John Nyquist sont très très bons, et tout à fait dans tes goûts de ce que je lis de toi.
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Re: La Ville des histoires, Jeff Noon
Retard rattrapé en prévision de la sortie du Tome 3.
Complètement génial et fascinant, Jeff Noon est grand !
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