Weirdaholic a écrit :J'en profite pour poser une question HS qui me taraude : comment ça se passe sur une traduction, quand il y a deux traducteurs (pour des raisons de longueur j'imagine, comme Le Rêve du mouvement perpétuel de Dexter Palmer) ?
Pour les premiers tomes de
L'Aube de la Nuit de Peter F. Hamilton, Pierre K. Rey et moi alternions les chapitres. (En fait, ce fut plus compliqué que ça: sur le tome 1, Pierre a traduit le premiers tiers en guise d'essai rémunéré; sur le tome 3, il avait pris tellement de retard du fait de sa maladie que j'ai dû traduire quelques chapitres qui lui étaient alloués--sans compter que, sur le tout dernier chapitre qu'il a traduit, le premier jet est dû à un ami et collègue, ce que je n'ai appris que bien plus tard.)
Sur les Ken Follett, la division du travail s'explique par des délais très serrés: en règle générale, Laffont reçoit le fichier validé pour traduction en toute fin d'année et le (gros) livre est programmé pour la rentrée de septembre. Nous sommes quatre ou cinq, placés sous l'autorité d'une "traductrice en chef" (Odile Demange) et chacun se voit allouer une section du livre, dont la traduction est à envoyer à Odile à une date bien précise: elle commence d'abord par traduire la première section, puis, cela fait, la deuxième section doit lui être envoyée, et ainsi de suite jusqu'à la fin. C'est Odile, en liaison avec une éditrice de chez Laffont, qui relit tout, lisse, corrige et prend des décisions que nous pouvons discuter, mais tous comprennent que c'est elle qui a le dernier mot.
Je précise que nous sommes constamment en liaison par mail pour être raccord sur certains points (terminologie, qui tutoie qui et, si oui, à partir de quel chapitre, etc).
J'ignore comment luvan et Léo Henry ont procédé pour
Comme ce monde est joli de Karen Joy Fowler (peut-être le précisent-ils dans une préface ou une postface).
JDB
"Passablement rincé", qu'il dit.