Arborescences, Chi Hui, Aiki Mira, luvan, 2024

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Arborescences, Chi Hui, Aiki Mira, luvan, 2024

Messagepar Weirdaholic » 04 novembre 2024 à 22:42



La présentation de l'éditeur :

L'Asiathèque a écrit :Arborescences est le premier ouvrage de la nouvelle collection « Abécédaire de l'imaginaire ». Il comprend trois nouvelles : « Le nid » de Chi Hui (traduite du chinois), « Une fluctuation dans le vide » d’Aiki Mira (traduite de l’allemand) et « Marginalia » de luvan, ainsi que des illustrations par des artistes étudiants de la Haute école des arts du Rhin (HEAR). Les ouvrages qui suivront auront des titres thématiques tirés des lettres de l'alphabet.

Le nid de Chi Hui
Les Tanla vivent sur la lointaine planète Tantatula. Elles forment une société matriarcale dans laquelle des êtres « arborescents » sont élevés en pots. Lorsque les humains tentent de transformer la planète en un carrefour pour le trafic spatial interstellaire et que le fils d'un haut fonctionnaire disparaît, le conflit entre les Tanla et les humains menace de dégénérer. Qui va s'imposer ? Les humains inadaptés et agressifs ou les Tanla pacifiques ?

Une fluctuation dans le vide de Aiki Mira
Le récit se situe dans la subjectivité d'une larve dont la forme et le genre ne sont pas définis. Cette larve vit sur une station spatiale du nom de Cosmo Park. La vie y est précaire et strictement hiérarchisée. Les corps y sont des marchandises, vendues, volées, opérées ou même données. Certains font volontairement muter leur corps. D'autres rêvent de vivre sur des planètes où les corps poussent comme de l'herbe. Mais ces planètes semblent inaccessibles, jusqu'à l'arrivée des premiers vaisseaux spatiaux qui eux aussi se transforment.

Marginalia de luvan
Dans un récit épistolaire, sont racontés une série d'événements qui se déroulent sur la planète Keqin. Comme la planète Tantatula dans la nouvelle de Chi Hui, Keqin est colonisée par des humains. Les événements relatés révèlent la difficulté de communiquer par le langage, et une réalité radicalement autre. L'étrangeté absolue des corps et des relations laisse entrevoir la possibilité d'une empathie et d'un altruisme, face à un pouvoir central patriarcal porté par une logique d'exploitation et d’utilitarisme.


Mon avis :

Ce qu'il faut retenir de ma chronique, présentée en mode thèse-antithèse-synthèse :
* Aiki Mira est une révélation, et si ses romans sont à la hauteur de sa nouvelle '(cyberpunk), ils mériteraient clairement d'être traduits (de l'allemand, mais il n'y a pas que l'anglais dans la vie ^_^) ;
* luvan est une confirmation, elle écrit toujours aussi bien, y compris en mode space-opera ;
* Chi Hui est une interrogation, ses autres textes sont-ils aussi faussement classiques et satiriques ? (Il y a une touche de Starship Troopers dans celui-là, qui aurait supporté d'être un peu plus long).

NB1 : je ne suis pas forcément fan des résumés de l'éditeur, qui contiennent quelques imprécisions selon moi (l'ambiance de la nouvelle d'Aiki Mira n'y est pas très bien rendu, par exemple). Et vous avez le droit de détester le côté arty de l'objet-livre, même s'il a son charme de mon point de vue (sauf que les marges sont trop courtes pour moi).

NB2 : j'ai cru voir que le Nocher des livres lisait ce recueil en ce moment, je suis curieux de voir s'il sera d'accord avec moi.
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Re: Arborescences, Chi Hui, Aiki Mira, luvan, 2024

Messagepar Weirdaholic » 12 novembre 2024 à 15:00

La critique du Nocher :

le Nocher a écrit :Qui dit abécédaire dit au moins 26 opus, autant que de lettres dans l’alphabet français. Et ce serait très agréable tant l’expérience m’a convaincu : cette idée de partir d’un texte chinois pour le proposer à deux regards européens est essentielle, surtout en ces temps de repli sur soi-même et de « montrage de muscles ». Un cadeau à offrir et à se faire à soi-même.


Et pour le fun, celle de Manou :

Manou a écrit :Ce recueil a été une bonne surprise pour moi qui aie beaucoup lu de SF dans mes jeunes années, une jolie façon de renouer avec ce genre littéraire qui, je le découvre, a su évoluer pour se moderniser.

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