Messagepar JDB » 15 novembre 2022 à 20:04
Donc, Les Temps ultramodernes lauréat du Prix ActuSF de l'uchronie. Bravo à lui.
Du coup, je me sens libéré pour dire que le livre m'est tombé des mains.
Pourtant, sur le papier, il avait tout pour me plaire: l'époque, la thématique, le world-building. Je l'attendais avec impatience et je l'ai attaqué dès que je l'ai acheté (avec un peu de retard, alors que les critiques laudatives s'étaient déjà accumulées).
Et j'ai commencé à peiner, pour finalement abandonner. Ça m'a fait de la peine et j'ai cherché à comprendre pourquoi je n'avais pas accroché.
Et j'ai fini par y arriver.
Ce livre est un roman manga. Tout, de la caractérisation des personnages à la construction de l'intrigue, en passant par les fonctions du décor et du contexte, renvoie aux codes de narration du manga. A un moment donné, je visualisais presque les personnages avec de grands yeux innocents (les bons) ou des rictus diaboliques (les méchants).
Est-ce une tare? Non. C'est tout simplement que je ne maîtrise pas les codes (je suis passé à côté du manga, alors que je me rappelle Laurent tressant des lauriers à Evangelion dès les années 1980). Avec le recul, je me rends compte que c'est pour cela que je ne suis pas rentré dans le film Mr. Holmes avec Ian McKellen (adapté du roman d'un Anglais vivant au Japon). Et je comprends mieux les réactions d'un ami à qui j'avais fait voir le DVD du film Sukiyaki Western Django, de Takeshi Miike, hommage au western spaghetti, et qui m'avait répondu: "Désolé, mais je n'ai pas les codes."
De même, je crois que je n'ai pas les codes pour apprécier les romans goncourables. Not my cup of tea.
En attendant, un conseil à Laurent: pour l'adaptation ciné, vise Miyazaki.
JDB
"Passablement rincé", qu'il dit.