L'Architecte de la vengeance, Tochi Onyebuchi

[Shibia]

Le problème est que j'ai le même reproche à faire aux persos féminins de la nouvelle. Donc ce n'est pas les biais de Kev le souci.

[M]

Le problème est que j'ai le même reproche à faire aux persos féminins de la nouvelle. Donc ce n'est pas les biais de Kev le souci.

Tu leur reproches quoi ? Trop fade, trop effacées?

[Shibia]

Le problème est que j'ai le même reproche à faire aux persos féminins de la nouvelle. Donc ce n'est pas les biais de Kev le souci.

Tu leur reproches quoi ? Trop fade, trop effacées?

Elles sonnent "faux". C'est difficile à expliquer, mais elles sont assez monolithes par rapport aux personnages masculins plus nuancés (oui je sais la colère d'Ella est la base).

[M]

Le problème est que j'ai le même reproche à faire aux persos féminins de la nouvelle. Donc ce n'est pas les biais de Kev le souci.

Tu leur reproches quoi ? Trop fade, trop effacées?

Elles sonnent "faux". C'est difficile à expliquer, mais elles sont assez monolithes par rapport aux personnages masculins plus nuancés (oui je sais la colère d'Ella est la base).

Dans le roman, la mère m'a frappé. Elle semble subir de manière trop passive les événements et accepter avec resignation ceux-ci.
Peut être est ce le but recherché

[Weirdaholic]

Dans le roman, la mère m'a frappé. Elle semble subir de manière trop passive les événements et accepter avec résignation ceux-ci.
Peut être est ce le but recherché ?

Arf, ça me rappelle la discussion sur Kaori, l'héroïne de Quitter les monts d'automne, que je ne trouvais pas si passive que ça, surtout compte tenu de son éducation (elle prend beaucoup de décisions capitales au cours du roman, et ce n'est pas de sa faute si elle tombe sur plus fort qu'elle, ça arrive malheureusement dans la vraie vie).

Pour la mère de Kev et Ella, je pense qu'il faut la replacer dans son contexte, mais aussi ne pas oublier qu'elle prend elle aussi (pas forcément de façon évidente, c'est dans les ellipses du texte) des décisions lourdes de sens, quoique non spectaculaires (déménager, cacher sa maladie à sa fille pour ne pas accroître sa colère).

Perso j'en 'ai plutôt gardé l'image d'un personnage fort, au sens où elle mène de front son travail (en service de traumatologie, où elle aide des gens donc) et sa vie de mère célibataire (c'est ordinaire, peut-être, mais ce n'est pas toujours évident), voir par exemple page 69 :

Après une garde de nuit, Maman n'a jamais l'air fatiguée. Elle ne s'endort jamais dans le métro, garde les yeux grand ouverts pendant tout tout son long voyage, monte par l'escalier et ne s'endort pas dans son assiette.

Il ne faut pas oublier non plus que, là encore, la mère de Kev n'est pas au coeur de la novella... Tochi Onyebuchi aurait sans doute plus développé le personnage s'il avait écrit un roman.

[ubikD]

Assez d'accord avec Weirdaholic. Pour en croiser assez souvent dans mon boulot, le portrait de mère célibataire dépeint par Ochi Onyebuchi ne m'a pas choqué.

[Shibia]

La mère ne m'a pas choquée plus que ça. C'est un personnage mineur et effectivement, elle fait comme elle peut avec ses momes. Après messieurs, ce n'est que mon ressenti : je trouve qu'au global, les personnages féminins de l'auteur "sonnent" faux. Et ça me sort de ma lecture.

[ubikD]

Face au ressenti, je m'incline. ;)

[Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire]

L’Architecte de la vengeance est un grand roman qui tape là où ça fait mal, avec un style incisif et sans concession, l’auteur nous émeut, nous blesse, nous fracasse et nous laisse sur le bord de la route en ayant conscience qu’à défaut de justice, il ne peut rester que la vengeance.

L'Architecte de la vengeance de Tochi Onyebuchi là où on ne l'attendait pas : Romance, charmes et sortilèges.

GD

[Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire]

Bien que rude émotionnellement, la lecture n’en est pas moins captivante, entraînant un sentiment proche de ce qu’on pouvait ressentir avec Vigilance de Robert Jackson Bennett ou encore Ring shout de Phenderson Djeli Clark.

L'Architecte de la vengeance de Tochi Onyebuchi dans le Bibliocosme.

GD