Takanori Andô, graphiste spécialiste de l'analyse d'image, reçoit une vidéo amateur montrant un suicide à l'intérieur d'un appartement banal. Son client souhaite déterminer s'il s'agit d'un véritable suicide ou d'une mise en scène de génie. À chaque visionnage de la vidéo, Takanori se rend compte que le cadre de l'image se décale très légèrement, permettant de voir jusqu'au visage du suicidé : Seiji Kashiwada. Ce dernier est un serial killer condamné à la peine de mort pour le meurtre de quatre fillettes, douze ans plus tôt, et dont l'exécution a eu lieu peu de temps auparavant…
Takanori se lance dans une enquête effrayante tandis que d'étranges phénomènes envahissent sa vie et celle de sa compagne.
S, de Koji Suzuki, auteur à qui l'on doit la série Ring, est paru chez Fleuve éditions le 10 avril.
La fiche du livre.
Sadako, Koji Suzuki
Re: Sadako, Koji Suzuki
Reçu ce matin. Alors, contrairement à ce que pourrait laisser croire un examen hâtif de la couverture, ce livre n'est pas publié par les éditions du Fleuve noir, mais par les éditions du Fleuve dans leur collection "noir".
C'est clair?
JDB
C'est clair?
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"Passablement rincé", qu'il dit.
Re: Sadako, Koji Suzuki
Et j'exhume ce fil pour revenir aux sources de Sadako, avec Ring de Kôji Suzuki, le roman qui a tout lancé. Et qui est bien meilleur que le(s) film(s).
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Re: Sadako, Koji Suzuki
J'aime bien ta comparaison pour le rapport roman / film (même si j'aurais du mal à en juger la pertinence, c'est un peu lointain tout ça).
Perso j'ai lu le roman Ring d'abord et vu le film après. Ce que je trouvais intéressant dans l'adaptation filmique, c'est la féminisation du personnage principal (la J-Horror se souvient toujours du roman gothique) - mais évidemment ça change beaucoup de rapport entre les personnages...
Shibia a écrit :Un peu comme si vous découvriez un conte chez Charles Perrault et que vous lisiez ensuite la version des frères Grimm]
Perso j'ai lu le roman Ring d'abord et vu le film après. Ce que je trouvais intéressant dans l'adaptation filmique, c'est la féminisation du personnage principal (la J-Horror se souvient toujours du roman gothique) - mais évidemment ça change beaucoup de rapport entre les personnages...
Re: Sadako, Koji Suzuki
Weirdaholic a écrit :J'aime bien ta comparaison pour le rapport roman / film (même si j'aurais du mal à en juger la pertinence, c'est un peu lointain tout ça).Shibia a écrit :Un peu comme si vous découvriez un conte chez Charles Perrault et que vous lisiez ensuite la version des frères Grimm]
Perso j'ai lu le roman Ring d'abord et vu le film après. Ce que je trouvais intéressant dans l'adaptation filmique, c'est la féminisation du personnage principal (la J-Horror se souvient toujours du roman gothique) - mais évidemment ça change beaucoup de rapport entre les personnages...
En fait, le roman et l'auteur sont hyper atypique dans la production nippone. Et cette adaptation japonaise a un peu gommé cet aspect en recentrant sur l'aspect yurei de Sadako (yurei : fantôme, souvent de femme cherchant à se venger dans les films d'horreur japonais) et ce que tu trouves qui est un rappel du roman gothique, c'est pas le cas. C'est les codes du théâtre kabuki repris par les tous premiers films d'horreur (ceux des années 30 à 50) puis par cette seconde vague de J-Horror.
Le fait que Sadako soit intersexe est passée sous silence dans le film (sauf que c'est UN figurant qui l'incarne en gros plan dans le 1) et que sa malédiction soit une mutation virale est à peine abordée.
Et l'auteur était au moment de l'écriture "père au foyer" (chose rare dans le pays et encore plus à l'époque) et l'écrivait le matin après avoir porté sa fille à la crèche.
(PS si tu veux plus d'infos :Fantômes du cinéma japonais de Stéphane du Menilsdot chez Rouge Profond et peut-être un autre livre en juillet)
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Re: Sadako, Koji Suzuki
Shibia a écrit :Et cette adaptation japonaise a un peu gommé cet aspect en recentrant sur l'aspect yurei de Sadako (yurei : fantôme, souvent de femme cherchant à se venger dans les films d'horreur japonais) et ce que tu trouves qui est un rappel du roman gothique, c'est pas le cas. C'est les codes du théâtre kabuki repris par les tous premiers films d'horreur (ceux des années 30 à 50) puis par cette seconde vague de J-Horror.
Le look de Sadako est en effet celui des fantômes traditionnels japonais, et en plus du kabuki, il y a toute une tradition dans le nô de pièces mettant en scène des "femmes folles" (les kyôran monô, comme Hanjo de Zeami) ; mais les Japonais (Edogawa Ranpo en tête) ont aussi subi l'influence du fantastique occidental (la ghost story anglaise) : pour moi, la J-horror est un mélange réussie entre les 2.
Shibia a écrit :Le fait que Sadako soit intersexe est passée sous silence dans le film (sauf que c'est UN figurant qui l'incarne en gros plan dans le 1) et que sa malédiction soit une mutation virale est à peine abordée.
Exact ! Ca occulte aussi l'aspect maltraitance sexuelle, si je me souviens bien. En fait, comme souvent quand un film adapte un roman avec plusieurs points de vue, ça se concentre sur un seul pour des raisons de lisibilité (mais ça occulte la complexité).
Shibia a écrit :(PS si tu veux plus d'infos :Fantômes du cinéma japonais de Stéphane du Menilsdot chez Rouge Profond et peut-être un autre livre en juillet)
Je l'ai lu il y a un moment, je dois même avoir des notes dessus quelque part dans mon ordi, lol. (J'ai même lu la version intégrale du Yotsuya Kaidan de Tsuruya Namboku IV...)
Re: Sadako, Koji Suzuki
Weirdaholic a écrit :Shibia a écrit :Et cette adaptation japonaise a un peu gommé cet aspect en recentrant sur l'aspect yurei de Sadako (yurei : fantôme, souvent de femme cherchant à se venger dans les films d'horreur japonais) et ce que tu trouves qui est un rappel du roman gothique, c'est pas le cas. C'est les codes du théâtre kabuki repris par les tous premiers films d'horreur (ceux des années 30 à 50) puis par cette seconde vague de J-Horror.
Le look de Sadako est en effet celui des fantômes traditionnels japonais, et en plus du kabuki, il y a toute une tradition dans le nô de pièces mettant en scène des "femmes folles" (les kyôran monô, comme Hanjo de Zeami) ; mais les Japonais (Edogawa Ranpo en tête) ont aussi subi l'influence du fantastique occidental (la ghost story anglaise) : pour moi, la J-horror est un mélange réussie entre les 2.
Pas d'accord, mais on pourrait en tartiner des pages et des pages... Ou en discuter autour d'un café/thé.
Weirdaholic a écrit :Shibia a écrit :Le fait que Sadako soit intersexe est passée sous silence dans le film (sauf que c'est UN figurant qui l'incarne en gros plan dans le 1) et que sa malédiction soit une mutation virale est à peine abordée.
Exact ! Ca occulte aussi l'aspect maltraitance sexuelle, si je me souviens bien. En fait, comme souvent quand un film adapte un roman avec plusieurs points de vue, ça se concentre sur un seul pour des raisons de lisibilité (mais ça occulte la complexité).
Disons que le bouquin est ambigu à ce sujet... Des années après les faits, l'idée est émise que Sadako a incité son agresseur pour enclencher la malédiction.
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Re: Sadako, Koji Suzuki
Shibia a écrit :Weirdaholic a écrit :Shibia a écrit :Et cette adaptation japonaise a un peu gommé cet aspect en recentrant sur l'aspect yurei de Sadako (yurei : fantôme, souvent de femme cherchant à se venger dans les films d'horreur japonais) et ce que tu trouves qui est un rappel du roman gothique, c'est pas le cas. C'est les codes du théâtre kabuki repris par les tous premiers films d'horreur (ceux des années 30 à 50) puis par cette seconde vague de J-Horror.
Le look de Sadako est en effet celui des fantômes traditionnels japonais, et en plus du kabuki, il y a toute une tradition dans le nô de pièces mettant en scène des "femmes folles" (les kyôran monô, comme Hanjo de Zeami) ; mais les Japonais (Edogawa Ranpo en tête) ont aussi subi l'influence du fantastique occidental (la ghost story anglaise) : pour moi, la J-horror est un mélange réussie entre les 2.
Pas d'accord, mais on pourrait en tartiner des pages et des pages... Ou en discuter autour d'un café/thé.
Oui, c'est un sujet passionnant, mais complexe - et tu es sans doute plus calée que moi en la matière (après tout, je ne lis pas le japonais, à part les onomatopées dans les mangas ^_^). Il est fort possible que je projette mes attendus d'occidental sur un courant purement japonais...
(Au passage, je te note volontiers sur ma liste de membres du forum à qui offrir un thé / café à l'occasion, si je parviens à tenir mes bonnes résolutions 2025 et à me rendre à plus d'événements SFFF, lol.)
Re: Sadako, Koji Suzuki
Avec plaisir... :)
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