Le Boudayin était un coin dangereux et tout le monde le savait. C’est pour ça qu’un mur le ceignait sur trois côtés. Pour dissuader les voyageurs d’y entrer, mais ils venaient quand même. Toute leur vie durant, ils en avaient entendu parler, et ils s’en seraient voulu de rentrer chez eux sans l’avoir connu de visu. La plupart entraient par la porte orientale et remontaient la Rue, curieux ; ils commençaient à se sentir nerveux au deux ou troisième carrefour et se cherchaient un coin où s’asseoir pour boire un coup et avaler un ou deux cachets. Après ça, ils rebroussaient chemin vite fait en s’estimant heureux d’avoir pu regagner leur hôtel sans encombre. Quelques-uns n’avaient pas cette chance et restaient sur place, au cimetière.
Marîd Audran est un privé, habitué des bars de sa ville, plus porté sur l’alcool et la drogue que sur le Coran, ami des prostituées et des loubards, et farouchement indépendant. Contrairement à une bonne partie de ses amis, il refuse de se faire câbler le cerveau jusqu’au jour où un tueur fou se met à massacrer à tout va dans le Boudayin et que Marîd va devoir mener l’enquête.
Avec la trilogie consacrée à Marîd Audran et au Moyen-Orient futuriste, Effinger rend un hommage amoureux au roman noir. Le même monde imaginé par l’auteur, avec son mélange de palabres, d’implants cybernétiques, de sourates et de transsexuels connectés, est d’autant plus convaincant à la vue de l’actualité. En trois romans et huit nouvelles, Effinger a tout simplement bâti l’une des œuvres incontournables des littératures de l’imaginaire, à la fois originale, ironique et transgenre.
Les Nuits du Boudayin, omnibus comprenant les romans Gravité à la manque, Privé de désert, Le Talion du cheikh ainsi que huit nouvelles inédites, sortira en janvier chez Mnémos.
La fiche du livre.
Les Nuits du Boudayin, George Alec Effinger
Re: Les Nuits du Boudayin, George Alec Effinger
Et y a pas à dire, je préfère nettement les anciennes couvertures, mais c'est toujours un régal à lire.
De l'autre côté des livres
if wishes were fishes we'd all cast nets
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Re: Les Nuits du Boudayin, George Alec Effinger
Surtout le premier, parce que les suivants ont tendance à partir en eau de boudin blanc hallal.
Re: Les Nuits du Boudayin, George Alec Effinger
Très bon souvenir de lecture. Cela ne nous rajeunit pas... C'est toujours la traduction de Jean Bonnefoy ? Je me rappelle qu'à l'époque ses traductions en énervaient plus d'un.
Re: Les Nuits du Boudayin, George Alec Effinger
lonesome a écrit :Très bon souvenir de lecture. Cela ne nous rajeunit pas... C'est toujours la traduction de Jean Bonnefoy ? Je me rappelle qu'à l'époque ses traductions en énervaient plus d'un.
Vu que j'ai lu l'édition originale oui. Le mien, c'est Bonnefoy. Pour le reste, il me semble que les nouvelles sont traduites par différentes personnes dont au moins un habitué du forum et du Bélial'. :)
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