Métaquine, François Rouiller
Métaquine, François Rouiller
Régis, dernier de la classe ne veut pas prendre de Métaquine® le médicament qui transforme les cancres en écoliers modèles. Des millions d’enfants inadaptés bénéficient pourtant du traitement, au grand soulagements des profs et des parents. Mais Régis craint que la chimie dissolve le Duché, la contrée fabuleuse d’où son imagination tire châteaux, dinosaures et compagnons de jeu invisibles.
La mère du gamin s’est enfermée sous un casque de cybertox, son beau-père rumine des fantasme de tueur en feuilletant d’abjects magazines. Il n’y a guère qu’une voisine, neuropsy à la retraite, pour l’aider à défendre ses rêves. Ou peut-être, en ville,cette politicienne remuante qui milite contre la distribution de psychotropes à l’école.
Mais que peuvent deux idéalistes face à un géant pharmaceutique et aux milliards de son budget marketing, alors qu’on découvre à la Métaquine® des vertus toujours plus prometteuses et que la planète entière a déjà gobé la pilule ?
François Rouiller, avec ce premier roman, entre d’emblée dans la cour des grands. Métaquine® est le fruit de huit ans d’écriture et de réflexion sur les dérives de l’industrie pharmaceutique, le mensonge publicitaire, les manipulations de masse, l’espoir d’une souveraine panacée. Avec, à la clé, cette question : habitons nous le vrai monde ou un placebo ?
Les deux tomes de Métaquine® de François Rouiller, Indications et Contre-Indications, sont sortis le 24 mars chez l'Atalante.
La fiche du tome 1…
… et celle du tome 2.
Re: Métaquine, François Rouiller
A la demande d'Erwann, je développe une remarque sur ce livre faite sur un autre fil. Je précise tout d'abord que je n'ai pas lu ce roman, et ce pour une raison très simple : sans entrer dans les détails sur ma vie professionnelle, disons que j'aurais eu l'impression de ramener du travail à la maison, ce qui n'est pas spécialement mon but lorsque je lis des livres relevant des littératures de l'imaginaire.
En revanche,ce que je constate, c'est le silence tonitruant niveau critiques, aussi bien dans la blogosphère que sur Babelio ou les sites marchands. Sur ces dernières plate-formes, je n'ai vu passer qu'une seule critique, et à 2 étoiles qui plus est. Il est rare que je sois obligé de faire une recherche google pour trouver UNE critique d'un livre émanant d'un des éditeurs majeurs du marché, et pourtant ça a été le cas ici.
Le plus étonnant est que sur sa page Facebook, l'Atalante a qualifié ce livre de "best-seller". Certes, il est théoriquement possible que des légions de personnes l'ait acheté et lu sans le critiquer (les gens qui publient des critiques, surtout détaillées et argumentées, sont minoritaires, quel que soit le roman), mais si j'en juge par le nombre moyen de critiques, toutes plate-formes confondues, pour un titre lambda de l'Atalante, j'aurais tendance à déduire de la quasi-totale absence d'avis au sujet de ce livre qu'il a, contrairement à ce que prétend son éditeur, fait un énorme flop.
Flop qui, d'ailleurs, est parfaitement compréhensible : le résumé ne donne pas envie (c'est du déjà-vu, depuis des lustres et par des gens bien plus doués, probablement), sans compter les énormes maladresses que sont "premier roman", "huit ans d'écriture" et "entre d'emblée dans la cour des grands". Voilà une combinaison qu'à mon sens, aucun éditeur sain d'esprit ne devrait utiliser, du moins s'il veut éviter de générer méfiance, critiques sans concessions, voire sarcasme si l'oeuvre est loin de l'image brossée (et plus les attentes créées sont grandes, plus la déception est amère...). Oh certes, il arrive qu'un premier roman soit une baffe (The Grace of Kings), mais c'est si rare que plus personne ne croit à une propagande débitée pour chaque nouvel auteur.
Plus généralement, tout ça me paraît participer à une attitude de fond chez L'Atalante, celle de vouloir désespérément survendre des romans de SF mineurs, en essayant de les placer sur le même plan que d'authentiques chefs-d'oeuvre tels que ceux publiés par certains de ses concurrents. L'espace d'un an, de Becky Chambers, pour prendre un autre exemple de sortie récente de l'éditeur Nantais, s'il est certes sympathique, ne me paraît pas relever du même tonneau que les dernières parutions du Belial' (c'est un exemple, mais significatif), et être survendu. Et visiblement, ce type de marketing ne marche plus, en tout cas pas pour l'Atalante.
En revanche,ce que je constate, c'est le silence tonitruant niveau critiques, aussi bien dans la blogosphère que sur Babelio ou les sites marchands. Sur ces dernières plate-formes, je n'ai vu passer qu'une seule critique, et à 2 étoiles qui plus est. Il est rare que je sois obligé de faire une recherche google pour trouver UNE critique d'un livre émanant d'un des éditeurs majeurs du marché, et pourtant ça a été le cas ici.
Le plus étonnant est que sur sa page Facebook, l'Atalante a qualifié ce livre de "best-seller". Certes, il est théoriquement possible que des légions de personnes l'ait acheté et lu sans le critiquer (les gens qui publient des critiques, surtout détaillées et argumentées, sont minoritaires, quel que soit le roman), mais si j'en juge par le nombre moyen de critiques, toutes plate-formes confondues, pour un titre lambda de l'Atalante, j'aurais tendance à déduire de la quasi-totale absence d'avis au sujet de ce livre qu'il a, contrairement à ce que prétend son éditeur, fait un énorme flop.
Flop qui, d'ailleurs, est parfaitement compréhensible : le résumé ne donne pas envie (c'est du déjà-vu, depuis des lustres et par des gens bien plus doués, probablement), sans compter les énormes maladresses que sont "premier roman", "huit ans d'écriture" et "entre d'emblée dans la cour des grands". Voilà une combinaison qu'à mon sens, aucun éditeur sain d'esprit ne devrait utiliser, du moins s'il veut éviter de générer méfiance, critiques sans concessions, voire sarcasme si l'oeuvre est loin de l'image brossée (et plus les attentes créées sont grandes, plus la déception est amère...). Oh certes, il arrive qu'un premier roman soit une baffe (The Grace of Kings), mais c'est si rare que plus personne ne croit à une propagande débitée pour chaque nouvel auteur.
Plus généralement, tout ça me paraît participer à une attitude de fond chez L'Atalante, celle de vouloir désespérément survendre des romans de SF mineurs, en essayant de les placer sur le même plan que d'authentiques chefs-d'oeuvre tels que ceux publiés par certains de ses concurrents. L'espace d'un an, de Becky Chambers, pour prendre un autre exemple de sortie récente de l'éditeur Nantais, s'il est certes sympathique, ne me paraît pas relever du même tonneau que les dernières parutions du Belial' (c'est un exemple, mais significatif), et être survendu. Et visiblement, ce type de marketing ne marche plus, en tout cas pas pour l'Atalante.
Re: Métaquine, François Rouiller
Apophis, merci pour ces explications !
Sur le point du ratio ventes/critiques : les ventes d'un livre vont souvent de pair avec le nombre de critiques qui s'y rapportent, mais pas toujours. On peut avoir un bouquin qui fera l'objet de beaucoup d'attention de la part des blogueurs sans que cela se traduise réellement par les ventes, ou inversement, un titre (Les Vandales du vide nous concernant) peu critiqué par la blogosphère, ce qui ne l'empêche pas de bien marcher.
Sur le point du ratio ventes/critiques : les ventes d'un livre vont souvent de pair avec le nombre de critiques qui s'y rapportent, mais pas toujours. On peut avoir un bouquin qui fera l'objet de beaucoup d'attention de la part des blogueurs sans que cela se traduise réellement par les ventes, ou inversement, un titre (Les Vandales du vide nous concernant) peu critiqué par la blogosphère, ce qui ne l'empêche pas de bien marcher.
Re: Métaquine, François Rouiller
Pour apporter un peu d'eau au moulin :
- Une chronique est référencée sur citriq
- Deux chroniques sur Livraddict pour un total de quatre lecteurs. Pour ce site, que je fréquente un peu, ce n'est pas terrible comme niveau. Ceci dit, la SF n'y fait généralement pas des scores terribles en nombre de lecteurs.
Ça c'est typiquement le genre de choses qui me met en alerte aussi. Voire qui me fait reposer le bouquin. Il y a quelques années, j'ai acheté le premier volume d'un roman vendu comme le fruit de dix ans de travail. Le résultat n'était clairement pas à la hauteur de mes attentes et sans cette phrase j'aurais déjà été moins exigeant.
Avec son laïus de quatrième de couvrante l'éditeur fait une promesse au lecteur. Et si la promesse n'est pas tenue, le lecteur peut ne pas apprécier et l'auteur peut trinquer dans l'affaire.
- Une chronique est référencée sur citriq
- Deux chroniques sur Livraddict pour un total de quatre lecteurs. Pour ce site, que je fréquente un peu, ce n'est pas terrible comme niveau. Ceci dit, la SF n'y fait généralement pas des scores terribles en nombre de lecteurs.
Apophis a écrit :sans compter les énormes maladresses que sont "premier roman", "huit ans d'écriture" et "entre d'emblée dans la cour des grands"
Ça c'est typiquement le genre de choses qui me met en alerte aussi. Voire qui me fait reposer le bouquin. Il y a quelques années, j'ai acheté le premier volume d'un roman vendu comme le fruit de dix ans de travail. Le résultat n'était clairement pas à la hauteur de mes attentes et sans cette phrase j'aurais déjà été moins exigeant.
Avec son laïus de quatrième de couvrante l'éditeur fait une promesse au lecteur. Et si la promesse n'est pas tenue, le lecteur peut ne pas apprécier et l'auteur peut trinquer dans l'affaire.
L'affaire Herbefol
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.
Re: Métaquine, François Rouiller
Herbefol a écrit :Il y a quelques années, j'ai acheté le premier volume d'un roman vendu comme le fruit de dix ans de travail. Le résultat n'était clairement pas à la hauteur de mes attentes et sans cette phrase j'aurais déjà été moins exigeant.
Dominium Mundi ?
Re: Métaquine, François Rouiller
Apophis a écrit :Dominium Mundi ?
Oui.
Concernant Métaquine, le bouquin m'intriguait pas mal mais devant l'absence de retour sur l'ouvrage, combiné au fait que le bouquin est coupé en deux, j'ai laissé tomber.
L'affaire Herbefol
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.
Au sommaire : La pointe d'argent de Cook, Black Man de Morgan, Navigator de Baxter, Cheval de Troie de Wells & The Labyrinth Index de Stross.
Re: Métaquine, François Rouiller
Herbefol a écrit :Apophis a écrit :sans compter les énormes maladresses que sont "premier roman", "huit ans d'écriture" et "entre d'emblée dans la cour des grands"
Ça c'est typiquement le genre de choses qui me met en alerte aussi. Voire qui me fait reposer le bouquin. Il y a quelques années, j'ai acheté le premier volume d'un roman vendu comme le fruit de dix ans de travail.
Il y a quelques années, j'ai été déçu par un livre beaucoup trop long dont l'éditeur vantait les dix-huit années d'écriture (cela dit, les critiques ont été plutôt très bonnes avec ce livre-ci).
Sinon, à propos de Métaquine, je ne connaissais pas, le résumé me fait plutôt envie, mais après tout ce que vous avez dit, et vu la hauteur de ma pile de lecture, je passe (et puis si c'est un best-seller, ça sortira bien en poche un jour ou l'autre...).
Re: Métaquine, François Rouiller
Herbefol a écrit :Apophis a écrit :sans compter les énormes maladresses que sont "premier roman", "huit ans d'écriture" et "entre d'emblée dans la cour des grands"
Ça c'est typiquement le genre de choses qui me met en alerte aussi. Voire qui me fait reposer le bouquin. Il y a quelques années, j'ai acheté le premier volume d'un roman vendu comme le fruit de dix ans de travail. Le résultat n'était clairement pas à la hauteur de mes attentes et sans cette phrase j'aurais déjà été moins exigeant.
Avec son laïus de quatrième de couvrante l'éditeur fait une promesse au lecteur. Et si la promesse n'est pas tenue, le lecteur peut ne pas apprécier et l'auteur peut trinquer dans l'affaire.
Si on vous lis, il va falloir se méfier de Latium qui sort chez Lunes d'Encre dont je reprend les dernières lignes de la présentation : "Nourri de la philosophie de Leibniz et du théâtre de Corneille, Latium est un space opera aux batailles spatiales flamboyantes et aux intrigues de pouvoir particulièrement retorses. Un grand spectacle, digne d'un Dan Simmons ou d'un Iain M. Banks.
Romain Lucazeau, agrégé de philosophie, a été enseignant à Sciences Po et à Paris IV... avant de se tourner vers le conseil en stratégie économique. Latium, fruit de six années de travail, est son premier roman. " (http://lunesdencre.eklablog.com/latium-romain-lucazeau-automne-2016-a119131006
Re: Métaquine, François Rouiller
Ah non mais là c'est encore pire. Il y a carrément des comparaisons faites avec Banks et Simmons. La seule différence, c'est que celui-là, je le lirai, même si je dois être le premier à sortir une critique dessus (et que je prends donc le risque d'avoir affaire à un livre qui va me décevoir). Enfin disons plutôt que je lirai le tome 1, et que pour le 2, qui sort le mois suivant, on avisera.
Re: Métaquine, François Rouiller
Algernon a écrit :Il y a quelques années, j'ai été déçu par un livre beaucoup trop long dont l'éditeur vantait les dix-huit années d'écriture (cela dit, les critiques ont été plutôt très bonnes avec ce livre-ci).
Le Vaisseau ardent ? Celui-là, j'ai dû me forcer pour le finir.
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