Rémi a écrit :Je vous trouve extrêmement sévère avec ce bouquin. Certes on retrouve les schémas de la horde, certes le tract politique est très marqué et parfois lourdingue, mais je trouve que la narration est très bien menée, les séances de chasse particulièrement troublantes, et l'intrigue fonctionne peu ou prou. Et l'écriture reste d'une bonne maîtrise.
Je crois que le fait qu'il ait un succès public vous rend sévère. Un poil de snobisme ?
Bah en fait, non.
J'avais collé 10/10 à la Horde. Et j'ai taillé une critique dans le style d'écriture de ce roman.
Mais après, il faut aussi être lucide. J'étais excité comme un môme pour Les Furtifs et là, bim.
Ça copie-colle la Horde (et là, sérieux, c'est injustifiable), c'est un tract politique enrobé d'une histoire de SF vue et revue ailleurs (plutôt que l'inverse, ce qui aurait été moins gênant) et la narration fonctionne par scénettes.
Et certaines sont excellentes (La Bibliothèque Furtive, l'assaut de Porquerolles) mais c'est soit parasité par du discours politique en mode frontal/dissertation, soit par une langue qui s'éclate à faire du n'importe quoi jusqu'à la gueule. Juste pour faire voir qu'il sait slamer, faire du néologisme et du jeux de mots (souvent ridicule) etc... alors que là, en l'occurrence ça apporte que dalle.
Donc oui, je suis peut-être sévère mais bon, c'est pas parce que c'est Alain Damasio que je serai différent des autres auteurs que je lis.
Et les Kloetzer ou Léo Henry méritent mille fois plus de louanges pour leur travail que ces Furtifs là... tout en continuant de dire que la Horde est une oeuvre unique que j'adore toujours.