Son corps et autres célébrations, Carmen Maria Machado

[Razheem L'insensé]

Une femme porte en permanence un ruban vert autour du cou et refuse que son mari le touche, quelle que soit la situation. Une autre fait l'" inventaire " de ses amant(e)s tandis qu'autour d'elle, un fléau plonge les États-Unis dans l'angoisse. Une autre encore fait une curieuse découverte dans une boutique de robes de bal : les objets familiers et usuels recèlent peut-être une vérité terrifiante... Les nouvelles de Carmen Maria Machado ne sont d'aucun genre : tour à tour fantastiques, fantaisistes ou proches de la science-fiction, elles préfèrent le trouble à la certitude, l'ombre à la clarté, l'inventivité au classicisme. Elles partagent cependant une ambition commune : dire la réalité de l'expérience des femmes et la violence qui s'exerce sur leurs corps.

Une énorme découverte, avec le Chiang l'année passée, le meilleur du meilleur de la nouvelle, c'est Carmen Maria Machado.

[Aldaran]

On en cause ici et là.
Tout le monde semble d'accord sur celui-là.

[Meor]

Je le picore car c'est aussi bon que remuant, mais quel talent..! Curieuse de lire "In the dreamhouse"quand j'aurai écoulé les urgences.

[saimonax]

Lu sur foi de la chronique de Just a Word.
C'est absolument génial !
L'écriture est sobre mais d'une précision diabolique, avec une "voix" vraiment unique.
Et des Sujets où, fait exceptionnel dans notre champ, la psychologie des personnages est cohérente, avec seulement quelques indications, quelques traits, pas beaucoup, juste l'important, comme l'intraitable de chacun, qui sont soulignés avec la même sobriété que chez, disons, Molly Southborne, pour tracer une diagonale entre le corps et l'esprit.
Du fantastique pour Lacanien, presque

[Aderu]

C'est formidable, c'est à lire !