Les Temps ultramodernes, Laurent Genefort

[Gromovar]

Pas mal du tout.

[Lo G]

Pas mal du tout.

Concernant les points positifs, merci de m'avoir fait rougir. :-) Concernant les points négatifs:
- Pour l'impression de livrer une version courte, c'est objectivement l'un de mes défauts littéraires, que je tâche de compenser comme je peux, mais que l'on retrouve tout de même souvent. Bon, il me reste des progrès à faire!
- Pour ce qui est de la politique, j'ai justement essayé de retranscrire le romantisme grandiloquent qui imprégnait les discours politiques et idéologiques de l'époque; cela fait charge pachydermique en effet, mais c'était totalement volontaire, dans le dessein d'immerger le lecteur dans la rhétorique de l'époque, quand bien même celle-ci paraît moins compréhensible aujourd'hui; sans cela, l'immersion n'aurait pas été la même. (Pour tout dire, je n'en ai pas rajouté, j'ai même limité certaines envolées.)

En bref, merci pour cette chronique agréablement nuancée.

Laurent
PS. Il sera intéressant pour moi de voir d'autres critiques, concernant notamment l'aspect politique. J'ai effectué un travail d'écrivain de SF, en évitant les anachronismes, non seulement concernant les mots ou les usages, mais aussi les analyses internes des personnages. Renée, l'institutrice, se situe dans son temps, elle ne peut penser en termes de "culture dominante" par exemple. Son "cône de visibilité" comme sa marge de manoeuvre sont celles de l'époque.
Dans la chronique de Gromovar, il est également question de Trotski. Là, j'ai imaginé une évolution divergente non seulement du théoricien mais aussi de l'animal politique... C'était un peu osé mais pas inimaginable je pense... sachant aussi que Trotski n'apparaît qu'au détour d'une phrase. Concernant la Russie, je fournirai peut-être ultérieurement des développements sur certains aspects survolés dans le roman.

[Gromovar]

Salut et merci pour ton retour sur mon retour.

Pour l'institutrice c'est bien ce que j'ai pensé, c'est pour cela que j'ai mis "dominante" entre parenthèse et avec un point d'interrogation. Elle est, à sa façon, un hussard noir et elle est très bien rendue je trouve. Elle est de son temps et particulièrement bien croquée.
Et Trotsky, c'était marrant et cool, même si je ne sais pas qui était le plus roué des des deux entre lui et Staline et donc qui aurait réussi à se placer là où ça compte. Ce que je n'ai pas trop compris, c'est Mussolini sans la guerre de 14 et la victoire mutilée. Mais ça n'a guère d'importance, les ligues fascistes existaient de toute façon à l'époque.

Pour la brièveté oui, en effet, ça m'a gêné plusieurs fois.

Pour le lyrisme politique, même si ça m'a régulièrement piqué, j'ai pensé que c'était le projet et donc légitime, et très honnêtement je ne sais pas comment j'aurais fait pour éviter une forme de lyrisme dans le contexte (l'avantage d'être blogueur, on n'a pas besoin d'aller au charbon, c'est vous les auteurs qui avez du courage).

Globalement, et en dépit de ces deux détails mineurs, j'ai trouvé le roman très bon et j'espère que c'est ce qui ressort de ma chronique. Sinon, pour le coup, j'aurais raté ma cible.

[Lo G]

Salut et merci pour ton retour sur mon retour.

Ce que je n'ai pas trop compris, c'est Mussolini sans la guerre de 14 et la victoire mutilée. Mais ça n'a guère d'importance, les ligues fascistes existaient de toute façon à l'époque.

Mussolini apparaît plusieurs fois, oui. Je pense que quelle que soit la ligne temporelle que j'aurais choisie, le personnage aurait eu un rôle, car c'est un modèle canonique de tribun profitant d'un weltanschauung exalté et désorienté. D'ailleurs, il a changé moult fois de positions (sur la guerre, sur le socialisme...). S'il y en a bien un qui devait figurer, au moins de nom, dans Les Temps ultramodernes, c'est bien lui.

Laurent
PS: Ta cible est bien atteinte ! :-)

[JDB]

Sur le "lyrisme politique" (mais pas que, d'ailleurs), je rejoins Laurent pour m'être fadé quantité de journaux d'époque sur Gallica quand je bossais sur "Baskerville". D'ailleurs, le mot "politique" est un rien réducteur, peut-être "idéologique" conviendrait-il mieux, voire tout simplement "rhétorique".
Je pense (déformation professionnelle) aux philippiques qui ont accueilli fin XIXe les premières grandes traductions (Dostoievski, Scienkewicz...); il fallait voir nos vaillants gendelettres tirer à boulets rouges contre l'invasion de ces littératures étrangères, barbares par essence, qui menaçaient l'intégrité de la langue française. Long et passionnant article dans l'un des volumes de l'Histoire des traductions en langue française, parue il y a quelques années.
JDB

[Gromovar]

Un grand OK à ces remarques.

[yogo]

L'abrégé de Cavorologie est un petit bonbon, passionnant de bout en bout

[Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire]

Avec Les Temps ultramodernes, Laurent Genefort signe donc un roman d’aventures uchronique bourré de rebondissements tels les feuilletons qui paraissaient dans les quotidiens du début de ce siècle.

Les Temps ultramodernes de Laurent Genefort passe De l'autre côté des livres.

GD

[M]

Est ce que ce roman est le premier d'une série ou un one shot ?

[Gilles Dumay - Albin Michel Imaginaire]

Est ce que ce roman est le premier d'une série ou un one shot ?

C'est un one-shot, auquel l'auteur a ajouté L'Abrégé de cavorologie et une nouvelle à paraître dans Bifrost.

GD