Thomas Day a écrit :Le côté "travaille, consomme et ferme ta gueule" manque de subtilité (Brazil aussi manque de subtilité, mais Brazil est drôle). Certaines péripéties ne fonctionnent pas. D'autres par contre sont excellentes, y compris certaines qu'on voit arriver de loin (la position géographique réelle du Conseil).
Le dessin est sublime quand Bablet se lance dans le space art, fait de l'architecture spatiale, dessine des machines, des exosquelettes, mais la qualité retombe dès qu'il y a des visages, des expressions. Les animoïdes sont globalement plus expressifs que les personnages humains. Le personnage le plus réussi est celui de l'homme-chien.
Pour le dessin des visages, je pense que c'est voulu, vu que c'est une constante chez lui (mais je me trompe peut-être).
Je pense aussi que l'ambition n'est pas la même que dans
Brazil : là où
Terry Gilliam travaille uniquement la part grotesque (= monstrueuse, pas risible) et dystopique de la SF,
Mathieu Bablet voulait l'unir à sa part sublime et space-opératique : c'est à la fois la force (et peut-être la faiblesse) de son récit, sorte de
synthèse entre hard et soft SF selon moi.