La fiche Imdb.
Début des années 60 : la course à l'espace bat son plein entre l'URSS et les USA. Si les Russes ont été les premiers à envoyer un satellite en orbite et à envoyer un homme — Youri Gagarine —, les Américains les talonnent. La question est de savoir qui fera la première sortie extravéhiculaire. Deux pilotes de l'armée, Alexei Leonov et son binôme Pavel Beliaïev, s'entraînent autant que possible, jusqu'à [spoiler ?] aller dans l'espace.
De la sortie extravéhiculaire jusqu'à leur récupération sur le plancher des vaches, ce sera une galère… dont je n'avais pas grande idée. J'avais naïvement imaginé que Leonov faisait trois galipettes dans l'espace avant de revenir pépère sur Terre, et, pour autant que je sache, le réalisateur ne semble pas avoir eu besoin de rajouter beaucoup de drama pour signifier que les choses auraient pu (méchamment) mal tourner.
Dans ses premières quarante minutes, The Spacewalker va vite et pas en profondeur, évoquant trop succinctement la personnalité (parfaite ?) de Leonov, son amitié indéfectible avec Beliaïev, le programme spatial russe… À partir du décollage, le film prend une autre ampleur, narrant par le menu toutes les péripéties de la mission des deux cosmonautes. Le rythme se ralentit — un peu trop même : long de 2h15, le film aurait gagné à être un poil plus court —, on rentre dans le détail de la mission, et c'est nettement plus passionnant.
Bien fait, plutôt bien joué, moins dégoulinant de patriotisme et de testostérone que (au hasard) L'Étoffe des héros, The Spacewalker est recommandable pour qui s'intéresse à la conquête de l'espace.
The Spacewalker, Dmitriy Kiselev (2017)
Re: The Spacewalker, Dmitriy Kiselev (2017)
Erwann a écrit :, moins dégoulinant de patriotisme et de testostérone que (au hasard) L'Étoffe des héros, The Spacewalker est recommandable pour qui s'intéresse à la conquête de l'espace.
Testostérone ok il en fallait à l'époque pour accepter ces missions qui s'apparentaient presque à des missions suicides mais patriotisme pas du tout d'accord... Le film est beaucoup, beaucoup, beaucoup plus subtil que ça... et s'approche plus parfois de l'idéologie des premiers pionniers plus porche de l'esprit libertarien que le patriotisme bourrin.
Re: The Spacewalker, Dmitriy Kiselev (2017)
Bon, j'ai peut-être été un peu fort en écrivant "dégoulinant de patriotisme" ;-)
Ce que je regrette dans L'Étoffe des héros, c'est la représentation caricaturale des Soviétiques (un visage ricanant vu à travers des flammes) et des scientifiques (des Allemands insensibles à l'accent à couper au couteau) et l'attention moindre portée à l'aspect technique/scientifique des choses. Des bollocks grosses comme ça, ok, il en fallait et c'est montré, mais plus de matière grise aurait été pas mal aussi.
Ce que je regrette dans L'Étoffe des héros, c'est la représentation caricaturale des Soviétiques (un visage ricanant vu à travers des flammes) et des scientifiques (des Allemands insensibles à l'accent à couper au couteau) et l'attention moindre portée à l'aspect technique/scientifique des choses. Des bollocks grosses comme ça, ok, il en fallait et c'est montré, mais plus de matière grise aurait été pas mal aussi.
Re: The Spacewalker, Dmitriy Kiselev (2017)
Erwann a écrit :(des Allemands insensibles à l'accent à couper au couteau)
Ça nous aura au moins donné une des répliques les plus cultes du cinéma de l'époque (à mon humble avis) :
"Les russes ont des allemands !
- Oui mais nos allemands sont meilleurs que les leurs."
Qu'est ce que j'avais ri, et j'étais pré-ado.
Re: The Spacewalker, Dmitriy Kiselev (2017)
Les souvenirs de William Goldman, scénariste de L’Étoffe des héros, sont très édifiants. Lui voulait insister sur l'entreprise collective des astronautes et de la NASA. C'est le metteur en scène Philip Kaufman qui a gonflé l'importance du personnage de Chuck Yeager pour en faire le héros du film.
JDB
JDB
"Impliqué en permanence", qu'il dit.
Re: The Spacewalker, Dmitriy Kiselev (2017)
Intéressant ! Cela dit, l'importance de Yeager dans le film reste relative : on le voit surtout au début, et plus beaucoup ensuite. Cela dit (bis), je ne suis pas sûr qu'on aurait perdu au change à se concentrer uniquement sur les Mercury Seven et les scientifiques de la Nasa.
Quoi qu'il en soit, ça me rend curieux de lire le bouquin de Tom Wolfe à l'origine du film.
Quoi qu'il en soit, ça me rend curieux de lire le bouquin de Tom Wolfe à l'origine du film.
Re: The Spacewalker, Dmitriy Kiselev (2017)
Salut,
Ça me fait toujours marrer, un titre en anglais pour un film sur la conquête spatiale soviétique.
A+
Patrice
Ça me fait toujours marrer, un titre en anglais pour un film sur la conquête spatiale soviétique.
A+
Patrice
Re: The Spacewalker, Dmitriy Kiselev (2017)
Ils voulaient l'appeler le marcheur de l'espace mais quelqu'un à la com leur a dit que cela avait déjà été breveté par Macron pour 2050...
En faisant quelques recherches sur le film je suis tombé sur çà : https://www.actualitte.com/article/culture-arts-lettres/l-etoffe-des-heros-de-tom-wolfe-bientot-adapte-en-serie/93499
En faisant quelques recherches sur le film je suis tombé sur çà : https://www.actualitte.com/article/culture-arts-lettres/l-etoffe-des-heros-de-tom-wolfe-bientot-adapte-en-serie/93499
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