
Ce « Strato-McKinley ». défie les chamoniards encore en vie. Naît l’alpinisme « zen » ou « stratosphérique ». C’est là que j’interviens, mon vieux aussi, taiseux, nudiste – inventeur de l’alpinu – et bientôt disparu. En vingt ans, j’échoue six fois au mont suprême. Pire, on m’implique dans le massacre de 87 zigues au camp de base. Et pire encore, à mon septième assaut du Strato (ce monstre glacé dont la Pensée me hante), cette fois, j’ai un fil à la patte imposé par notre louche gouvernement mondial. Interdiction d’échouer – sous peine de mort – quand menace l’Apocalypse Snow finale.
Et le vieux – le plus grand alpiniste connu – qui ne reparaît toujours pas ?
Je me rappelle au moins son enseignement : « La vérité est le contraire de ce qu’on pense. »
Ce roman inaugure un nouveau genre, celui de l’alpinisme d’anticipation, avec une langue qui joue du vocabulaire de la haute montagne, de la varappe et de la glisse, et qui plonge dans les sensations d’ivresse, d’idéal des cimes, là où surgit un sublime ultime. Un roman dingue.
Je confirme, c'est dingue. Mais pas inintéressant.