Big Sur, Laurent Queyssi

Avatar de l’utilisateur
Le nocher des livres
Radieux
Messages : 207
Enregistré le : 10 mai 2018 à 18:44

Big Sur, Laurent Queyssi

Messagepar Le nocher des livres » 18 septembre 2024 à 10:57


Scott Pulver, autrefois auteur prolifique de la maison Fiction press, n’arrive plus à écrire. Jusqu’au jour où, en plein Manhattan, son éditeur se fait défenestrer sous ses yeux par deux individus interlopes qui, sitôt leur besogne terminée, se mettent à pourchasser l’écrivain. Lui qui cherchait l’inspiration trouve finalement les ennuis, même s’il faut bien avouer qu’il y aurait là matière à lui inspirer son prochain chef d’œuvre.

Un hommage terriblement réjouissant aux écrivains et aux histoires d'horreur dans les États-Unis des années quatre-vingt. Qu'est-ce que ça fait du bien !
Soleilvert
Prince-Marchand
Messages : 947
Enregistré le : 20 avril 2009 à 20:42
Contact :

Re: Big Sur, Laurent Queyssi

Messagepar Soleilvert » 19 septembre 2024 à 19:09

Big Sur, Big Sur, y aurait pas du Henry Miller dans le coin ?
Avatar de l’utilisateur
FeydRautha
L'équipe du Bélial'
Messages : 2460
Enregistré le : 09 mars 2018 à 15:04

Re: Big Sur, Laurent Queyssi

Messagepar FeydRautha » 19 septembre 2024 à 21:04

Soleilvert a écrit :Big Sur, Big Sur, y aurait pas du Henry Miller dans le coin ?


Connaissant (et partageant) la culture de Laurent, il y a du Miller, du Kerouac, et de la Californie.
"Scientifiquement, c'est un immense bordel la réalité."
Avatar de l’utilisateur
Laurent Queyssi
L'équipe du Bélial'
Messages : 228
Enregistré le : 02 novembre 2015 à 10:40

Re: Big Sur, Laurent Queyssi

Messagepar Laurent Queyssi » 20 septembre 2024 à 08:26

Tout ça et plus encore.
Avatar de l’utilisateur
JDB
L'équipe du Bélial'
Messages : 4517
Enregistré le : 20 avril 2009 à 15:08
Contact :

Re: Big Sur, Laurent Queyssi

Messagepar JDB » 25 septembre 2024 à 09:17

Moi aussi, j'ai bien aimé, et je l'ai proclamé sur facebook. Pour ceux qui n'y ont pas accès:

Scott Pulver va très mal.
Il sort du cabinet de son neurologue et les nouvelles ne sont pas bonnes. A tel point que ce "paperback writer" qui surfe avec bonheur sur la vague de l'horreur des années 1980 est prêt à tout laisser tomber. C'est ce qu'il explique à son éditeur véreux, qui le supplie d'écrire encore et encore des histoires de zombies et de tronçonneuses pour lui permettre de payer ses dettes. Justement, il a emprunté de l'argent à des personnes peu recommandables et craint de devoir en souffrir. Mais Scott ne veut rien savoir et se casse.
Il croise en sortant deux malabars et, une fois descendu au pied de l'immeuble, il manque de recevoir en pleine tronche le cadavre dudit éditeur, que lesdits malabars viennent de défenestrer. Carrément. Des malabars qui l'ont repéré. Et qui ont récupéré son sac à dos, qu'il a bêtement oublié dans le bureau de l'éditeur susmentionné.
Scott se précipite chez lui, dans une banlieue terne, pour récupérer son épouse et son fils afin de les mettre à l'abri chez son beau-frère. Il est retardé lorsqu'il croise un vieil ami devenu directeur littéraire dans une maison prestigieuse, auquel il promet sur une impulsion un roman inédit. Faudra patienter, lui dit l'ami, je pars me reposer dans ma résidence secondaire de Big Sur, en Californie.
Mais voilà que les malabars se pointent non loin de la maison du beau-frère. Scott prend la tangente--Go West, Young Man!--, aidé par une jeune femme pleine de ressources. Et en chemin, toujours traqué par les deux nuisibles, il s'accroche à sa machine à écrire.
La suite est un road-movie hallucinatoire qui mène nos deux fuyards de la Grosse Pomme à Big Sur, avec en chemin des rencontres improbables mais décisives avec des icônes tout droit sorties des "Paperbacks from Hell" mais aussi du cinéma, de George Romero à Tobe Hooper, et des œuvres fondatrices du genre (la halte à Cross Plains, Texas, est brève mais saisissante).
Tout le monde ne saisira pas toutes les références, tous les clins d’œil, mais certains sont si incontournables qu'ils serviront de balises. Et la maîtrise avec laquelle Laurent Queyssi "tient" le fil de son récit, l'accumulation jubilatoire de ses images, forcent l'admiration.
Et quant arrive la conclusion, énigmatique pour le cerveau mais évidente pour le cœur, on est bouleversé par cette épopée de noirceur, de magie et de tendresse.
Indispensable.

JDB
"Passablement rincé", qu'il dit.

Retourner vers « Livres (autres maisons d'édition) »